29 avril, 2024

décrocher de la ZRB 28143

 

A chaque fois que je reviens dans mon bled, le mot est bien raccord, je repense à la chanson du Stéphanois.

On est pas d’un pays mais on est d’une ville, ou la rue artérielle limite le décor

Voilà presque un an que je suis parti. La maison est remplie encore de mes affaires. Le quart ne tiendrait pas dans mon nouveau repaire . C’est comme si j'allais revenir demain, recharger mon Navigo et remonter tout les petits matins à la capitale Mais cela ne se fera plus.

Plus de temps mort de cinq minutes à choisir une de ces chemises quelconque, que je 

n'arrive pas à jeter, dans cette penderie désormais inutile.

Terminado la ZRB 28143, elle qui a tellement généré de notes dans ce blog. Avec la chance que je ramasse, je suis capable de sortir encore son numéro maléfique lors de ce trip du lundi à Paname. A peine repeinte et nettoyée pour les jeux olympiques.



J’ai cette vilaine impression d'être un ectoplasme et de venir hanter les lieux où j’ai vécu pour essayer de raccrocher un ou deux souvenirs.

Mais me voilà sur le bord de ce trottoir si souvent emprunté, mes idées noires balayées par ce soleil printanier du lundi matin qui reflète dans L’eau courante du caniveau. Une jolie photo pour ma tête de gondole.

Me revoilà, douze ans, en pleine aventure au bord du précipice du trottoir. Vais-je glisser et tomber ?
Non le pas est encore sûr, et bien que je sois dans les temps, je trace.
J’arriverai entier chez mon traitant, et à l'heure.

 Y a pas de wifi chez le carabin, je passe le mot à une charmante patiente qui lève désespérément son tél pour vérifier sur doctolib, si c'est bien le jour de son rendez-vous. Du coup elle s'évade vers la cour et me remercie avec un joli sourire en revenant.

Je vous laisse.
C'est lundi, et au soleil ☀️