03 avril, 2024

Adieu Capitaine

 

Mercredi 3 Avril.

Un cormoran m’a frôlé le crâne en passant le chemin qui me ramenait de la pointe. Il a tourné la tête un instant sur le coté pour bien me regarder. Le temps que je sorte l’APN, il était à cent mètres au large, rasant cette fois les flots.

Le capitaine est parti hier soir. Celui de notre équipe des sept mercenaires de horse ball. Les EDS comme on nous surnommait au club house, puisqu’on est dans les abréviations.

C’était le plus fort. Et aussi le plus fou. Surtout c’était le lien entre nous tous. Un lien si solide, que les cinq loustics restants mesurent à cet instant qu’ils n’ont plus assez de mémoire pour se remémorer tout les instants de vie ‘magiques’ que nous lui devons.

Le vide est incommensurable. Je le revois, juste après la serpentine, ou les branches nous fouettaient le visage, sauter de son cheval, Marquis, au galop pour arrêter celui dont le cavalier avait fini dans les branches. Je le revois au sommet du mont blanc, ski sur l’épaule, nous houspiller parce que le passage un peu raide vers le départ de la vallée blanche était verglacé. Ou au large de Houat, après maintes recherches sur la carte marine et sondages associés, nous certifier que nous étions face à Belle-Isle. Et je vous parle pas du weekend parachute avec des vieilleries de sac de saut d'indochine. Je vais arrêter ou on va faire nocturne.

Il est parti. Comme si j’étais un seconde fois orphelin. Au moment ou j’écris ces lignes un cheval henni derrière dans la lande. Mais pour terminer cette note, c’est plutôt le clin d’œil du cormoran filant vers la mer, qui me reviens comme signe.

Adieu Capitaine...


 

 

 


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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..