18 mai, 2025

la seconde vie de ma EƎ

 

Une note chasse l'autre. C'est un proverbe bien connu des blogueurs. Je babille de plus en plus. C'est l'âge.
J’ai toujours eu des casquettes, enfin depuis au moins quarante piges. Comme pour mes 501 j’ai mes préférées, je suis une fashion victime. C'est pour cela qu’au début de l’hiver quand j’ai perdu ma Épiq séries je fus assez contrarié. J’ai fait deux fois de suite le chemin à l'envers, deux jours de suite , mais rien à faire avec la flotte et le zeph, impossible de remettre la main dessus. Même avec le flair de Buck.

Du coup je me suis posé une règle, ma seconde prèf, la 972 ne sortirai plus du bateau. Tout l’hiver j’ai donc opté pour le bonnet ou une gapette côtelée bleu marine de Prisunic. Ou Monoprix, j’oublie toujours celui qui existe encore.
Mais je regrette ma EƎ C'était mon dernier lien avec les chevaux. Je l’avais achetée lors d'un complet de Condé à Chantilly. Ou au grand prix de Diane. J'ai oublié. Qu'est ce qu’on est cabot et sentimental en vieillissant.

Ne voilà pas que fin avril, une des premières sorties avec Molly et le bosco, celle-ci ne me montre pas sur un genêt un casquette délavée et éventrée battant le vent. Elle me lance :

  • Je ne sais pas ce qui l'a déchirée celle-là , mais elle est salement amochée.

illico je reconnais mon bien. Mais le bosco se braque, on laisse cette bouze la. Contrarier sa meuf en sortie est le meilleur moyen de se pourrir la soirée .
Je repasse donc le lendemain avec la belle Molly. Le galure est éventré du sommet jusqu'à la couture. Il a dû tomber dans la herse du tracteur qui élague les chemins. 

Je vois que ça. Le loup n'est pas encore arrivé ici. A par moi. Les chevreuils oui. Nombreux et planqués dans des taillis de ronces, les chasseurs et leurs battues font choux blanc. Mais je vois bien leurs niches en taillant la pampa avec Mô.

Revenons au galure, preum’s je profite d’une machine de foncé pour y placer mon trésor. Ensuite, il est question de faire des points de suture à ce couvre-chef de lupus. Je remarque que j’ai toujours un faible pour la couture depuis le certif. Les points de mère-grand Marianne me reviennent, tous les trois boucles, bien serrer. En plus j’ai récupéré des aiguilles tri pentes de ma reum et j'ai dû 'chinois', un fil à presque toutes épreuves. Le jean ne résiste pas.


Finalement la cicatrice est longue et vilaine. Puisque c’est une casquette sport. J'applique dessus mon écusson d’ Aikido, sport que j’ai pratiqué à seize ans. Et j'ai encore l'ecusson. D'ailleurs aujourd’hui le Budo ne vend plus face au MMA. Courte vue je pense.Me voilà avec ma casquette sauvée. Et un chouette couvre chef tout doux pour jardiner.

Ça vallais bien une note.






15 mai, 2025

incursion à jules Verne


Je vous rassure. Je tousse toujours.  En fait je m'en BLC comme on disait à Bala quand j'étais mino. En parlant de Balagny j’ai dû y passer étant de passage downtown pour ramener le char du mousse. Tire que je lui avait emprunté le temps que j'avais des invités. Les fameux lyonnais qui m’ont filé cette super crève . Quand je suis seul je roule avec le spad, cadeau de l'équipage, et ses sacoches.  Mais je me voyais mal transbahuter mes canuts dont un a les genoux qui battent la chamade façon Tata yoyo.
Bon j’en ai profité pour lui faire une petite révision au bolide. Ainsi que de passer le contrôle technique. C'est une mode dans la famille pirate de rouler hors la loi. Le deux litres est vierge de défaut, pas un du haut de ces deux cent cinquante mille kilomètres. Vive le diesel, même pas la moitié du plein pour cinq cent bornes. Le mousse a fait une bonne  affaire. J'ai ramené la tire par l’ A11 avec une conduite sage sur une playlist de vieux machin, un waze performant, et des putains d’orages violents qui à 135 ont bien nettoyé les saloperies de bugs venues se coller sur le pare-brise. 

En attendant de re barré à Montparnasse j’ai deux heures, même en prenant une marge d'une heure sur une éventuelle toux du RERB. Toujours être circonspect avec le bébé de Valérie qui déconne autant qu'elle. Je suis  donc monté à la ferme du vieux pays, chercher des sacs de déchets verts pour le mousse. Tant qu'à me rendre utile
Rêve.
Toujours en rupture. C'est pas comme pour les FAFs de la fête  polsky dont ils font le plein ce vikende en ce lieu.
L'étiquette de rupture collée sur le carreau du bureau indique qu’il en reste à Jules Verne. Voilà une occasion de visiter ce nouvel 'espace multimodal' et de refaire un saut à Balagny. Ah on construit sur le parking de la piscine. Zyva le béton ! Les gens viendront à pied ?
Me voilà rendu. Le lieu a l’air sympa, un peu désert le matin, mais les dames de l’accueil me proposent gentiment les sacs. On blague sur l'abréviation Bala, qu’elles ne maîtrisent pas. Elle me chahute sur mes septantes  ‘que je ne fais pas’ quand je râle sur l'encombrement des sacs a transbahuter.

hop il me faut repartir.
Prendre un billet pour Paris au distributeur est un sport, vu que le bouton pour les tickets cartons est désactivé. J'ai mis mon navigo , obligé pour obtenir un ticket carton. Je ne vais pas payer 2€ pour le nouveau navigo. La procédure est un peu longue. Mais j’ai eu mon carton.
Le RERB c'est bien tenu . On dirait qu’il savait que j’allais faire une note.
Me voilà à Montparnasse. J’ai un rituel, je vais siffler une IPA au Paname en attendant l’affichage du train.


 Je charge mon portable avant le OUiGo qui n’a pas de prise USB .
La bière est bonne dans ce rade. Je laisse un pourboire de cinquante cents. La jeune femme surprise me reprend comme quoi j’ai mis trop. Cela fait deux fois qu’on me fait la remarque.Du coup on papote cinq minutes, elle me dit que c’est devenu extrêmement rare.
Ha ha.  Les gens prônent un retour aux "Valeurs" avec un grand V mais ne laissent plus de pourboires. 

le grand nimportnawak est en roue libre. A propos de nawak,  je me suis farci deux voileux du fauteuil derrière dans ce tégivi. Un à déblatérer tout le long du trajet sur ses trajets en mer : Syracuse , Corfou, Ajaccio , Tahiti j'en passe et des meilleures. Les miss de l'accueil du jules Verne me disaient que les jeunes étaient invivables. Les vieux ont , eux aussi perdu le sens commun du mot respect. C'est pas faute des annonces SNCF . Ce naze aurait mieux fait de traîner au Japon, il aurait appris la vie en société .ma quinte reviens. Je ne dois pas m'exciter après des limités. Il y en a trop. Me voilà rendu. il y a un peu de soleil.

Je file.


10 mai, 2025

la traque du 'vert'

Ma vilaine toux, cadeau du gang des Lyonnais venus passer quelques jours en Morbihan, ne me lâche plus.
C’est saoulant. Je m'étais justement stoppé la, dans la sortie matinale de mademoiselle Molly, avec une quinte d’un niveau six sur l'échelle de Richter, quand je l’ai calculé.
Il ne bougeait pas d’un poil, immobile sur son solarium de granit, profitant du soleil de mai.
Il y a deux sortes de lézard, tous ceux qui ont fait le Clos du Vas, Bellentre, St Hilaire ou Varennes sur amance vous le diront.
Enfin pour Varennes je suis moins sur, j’y suis jamais allé.
Donc, dans ces reptiles il y a le petit gris, le commun vivipare, le plus facile à pécho . Et le gros, le reptile vert jusqu'à bien quarante centimètres, empereur des glazards.
A l'époque des colonies, de vacances hein, ne croyez pas que comme Didier est parti je vais le remplacer. Quoique ça me gênerait pas plus que ça d’être politiquement incorrect. Je me sens plus pencher Duguesclin que LFI comme Talleyrand. Donc, en ces temps reculés ou le short était le seul uniforme des garçons et des filles, la traque du ‘vert’ était une occupation sérieuse qui demandait une équipe de pro. Je vous rappelle qu'à l'époque, l'espèce n'était pas encore protégée . Il y avait pas grand chose de protegé d'ailleurs. Ni nos genoux, ni nos pattes de cheveux, ni nos têtes. De la communale , à la colo, ça soufflait si on étaient gaulé à faire un écart. On se demande bien ou tout ce bon sens est barré. Mais bon.
La forêt de pins de saint Hilaire; de Riez pour être complet, possédait une grande clairière de sable ou les grands bâtiments , aujourd'hui rasés, étaient disposés en cercle. Derrière s'étendait la pinède jusqu'à la mer avec juste une bande coupe feu, envahie d'épineux et autres plantes des sables . 

C'était là, LE spot.
On travaillait à trois ou quatre. On encerclaient le buisson, puis on soulevait la mousse et le lichen. La chasse n'était pas souvent fructueuse,  Le lézard à deux raies, comme il se nomme désormais, ne se laisse pas attraper si facilement. Surtout par des morveux fringués en culottes courtes d'avril à octobre.  les ronces étant l'ennemie des shorts.
En plus il mord ! Et joliment.
J’en ai connais un qui à lâché le diable après s'être fait choper le gras du pouce. 

Mais quelle classe cela donnait-il aux heureux détenteurs de la boîte de chaussures à trous. Le solarium du pauvre. Il soulevait le couvercle avec douceur montrant leur compagnon aux yeux ronds médusés des chiards du bâtiment vert, vert lui aussi, le dortoir des tout petits . Il y avait aussi le bleu pour les mi-sel et le rouge pour les grands . Même choses pour les quilles, mais on ne se voyaient pas. Je me demande aujourd'hui si il y en avait. Sûrement, mais comme à la primaire on les mélangeaient pas avec les coureurs de brousse, trappeurs sans foi ni lois et autres pirates en tout genre.
La journée, une fois le monstre capturé, l'heureux proprietaire-dresseur le gardait dans son  tricot de corps, piquait de la confiote dans un mouchoir au réfectoire pour le nourrir le soir, en plus des sauterelles qu'il fallait chasser  et garder dans la boîte a savon du trousseau, voire la trousse de toilette. D'où vous pensez que nous tenons le system D ?  Et même un ou deux Fangio, plus habiles , une fois dressé,  le gardait sur l'épaule.
Mais peu s’y risquait , le salopiot faisait vite à sauter et disparaitre ou, malheur,  cassait sa magnifique queue si vous aviez la maladresse de l’attraper dans sa fuite par son appendice.

C'est ce qui a dû arriver à celui de la photo du jour, au chaud sur son granit. M'étonnerai que ce soit des minos qui lui ait perçu, plutôt un renard du coin ou une buse. Il a l’air aussi âgé que bibi. En tout cas on a la queue et le ventre dans le même état. Smiley.  A la quinte suivante il disparaît. Vieux, mais encore leste le bougre. Peut être je mue lézard moi aussi. Au moins il m’a rappelé ce joli souvenir de la traque. Mais molly tire sur sa longe. On repart. A plus, si l'échelle de Richter me lache.

 





04 mai, 2025

Perdre son meilleur ennemi

 

La première fois que j’ai croisé les écrits de Didier, c'était en 2011, pour un clash sur ma ville de naissance. J'avais fait une note à boulets ramés à l'époque en contre feu. Du coup en bon troll que j'étais encore, je me suis mis à suivre ses publications , commenter et même acheter sur le net un de ses livres qui trône en bonne place dans ma billy.



Certes je n'étais pas du tout d’accord avec lui, surtout pour louis XVI, mais je dois avouer que sa manière de clasher les nouveaux bigots et les modes modernes m’a enchanté.
Je vais pas tourner autour du pot, j'appréciais sa prose  et je me suis rendu compte que quelque part, je devenais, en quelque sorte, un peu réactionnaire à valider certains de ses écrits.
Bon, aussi, on avait à peu près le même âge et il serait temps que j’accepte l'idée d'être un vieux con. Surtout avec la fatigue de crève qui me suit ces derniers temps.

Sinon, le mois dernier son journal était avec des commentaires fermés, ce qui n'annonçait rien de bon. 

Il a cassé sa pipe ce premier Mai  comme histoire de faire un dernier pied de nez à l'internationale socialiste qui a rendu ce jour ferié.

J’avais fini par tellement apprécier ses écrits rentre dedans que je me demande si je vais pas relire son ‘en territoire ennemi’ pour ne pas avoir loupé un truc.


Voilà il va me manquer.  J’aurai jamais cru dire ça d’un affreux réac avec du poil dans les oreilles comme dit Nicolas.  Mais le diable savait conseiller de bons bouquins , voire même des séries.


Toutes mes condoléances à ses proches. 

Voilà un de plus dans ma catégorie ‘rencontre’
N'hésitez pas à fouiller son blog. Il y a des pépites toutes les pages sur notre monde qui barre en sucette.

Bye Didier, tiens une p'tite zik