30 novembre, 2016

Moins quatre

Bientôt les élections présidentielles.
Ça commence à se voir non ? je sais pas vous , mais moi, impossible de passer à coté de ce brouhaha médiatique pour la primaire dernièrement.
Regardez la photo, tiens.
Alors niveau programme les uns ou les autres, ce n'est que du renouveau, non ? du changement de logiciel. ? 

Ravigotés, ils se voient déjà en haut de l'affiche. Et commence même à jacter de détails, comme supprimer un jour férié de mai. En autres douceurs, #AdieulaSécu, 48Heures etc.
Mais rien sur les propositions censées

Nous verrons,si  la bille qui roule après avoir tutoyé le rouge tombe dans le noir, mais lequel ? pair ou impair, suspense...
Enfin moi, il y a une toute petit chose que me gène et qui est soigneusement occulté dans tout ces jolis programmes pour la France de demain.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/11/17/01016-20161117ARTFIG00009-primaire-a-droite-une-association-interpelle-les-candidats-sur-la-pauvrete-en-france.php Un truc qui revient régulièrement ici, comme une vilaine rengaine.
C'est aussi sur la photo




 

15 novembre, 2016

Déjà

Vous savez désormais comment une note sur deux se déclenchent chez bibi. Je suis dans la rue ou mon RER, je croise un truc ou une image. Yep, souvent une photo, avec un fond sonore qui colle farpaitement au fond de mon casque.
Reprenons, je sort du turbin hier et tout de suite je lève le nez. Tout les apprentis shamans sont réceptifs à la lune. Alors la pensez donc, une super lune. 
Je vous dit pas l'état de mes ondes.
Mais le ciel est gris plombé, limite reflets cuivrés. Pas l'ombre d'un reflet lunaire. Une nuit totale. Pourtant je la sent la. Juste derrière l'écran des nuages. Elle qui enflamme les jobars et bouscule les services d'accouchement.
Déçu je baisse les yeux, et la devant mes mirettes, à deux brasses, je revois mon enfance. Le cartable à deux poches des deux loustics qui descendent le trottoir en shootant les canettes que des gros sales cradingues ont abandonnés.
Mikko & votre serviteur sortant du dernier cours du lundi. le plus terrible jour de la semaine.
Pareil, ils papotent et scrutent le ciel.
Ce signe évident, le jour où je casse une dizaine (wouai je dit encore 'Prisunic') pile dans l'axe du soleil et de ma confidente favorite, est on ne peut plus clair.
Le temps est venu.
J'abandonne mes loulous devant le feu, eux qui attendent patiemment le bonhomme vert.
Les veinards, ils ont tout le boulevard devant eux qui, la bas, est flamboyant avec les étincelles des décorations de Noël.
Déjà.
Je me rabat contre l'ombre des arbres du parc, pose ma besace sur le muret et glisse le foxtel de ma poche pour me remettre le morceau.
Et noter ça.
La dans l'ombre, je vibre comme une chrysalide.
Le morceau redémarre, je vais rentrer clopin-clopant, il ne fait pas chaud d'un coup.

11 novembre, 2016

Pile cent piges

Je suis un peu à la flemme ici en ce moment. je bougonne. Mais il y a une date que je n'oublie pas.
Chaque année.
Est ce les échos de mon enfance ? Tous ces vieux messieurs de la famille qui sortaient, qui de son portefeuille une photo jaunie d'un cheval, qui du coin de la cheminée sa  lame de nettoyeur de tranchées. (comment j'ai rêvé de la posséder mino, cette courte double rallonge à jamais disparue, mais a yé je digresse)
Voilà donc capturé, des archives maison, le numéro de l'illustration du 11 novembre 1916.
Pile cent piges.
La photo de couverture me plaît beaucoup en ces temps de populisme à deux euros.
Ne voilà pas les héros fatigués du fort de Douaumont enlevé un peu plus tôt, pivot de bataille de Verdun, le 24 octobre 1916 par le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (4e RMZT), le 321e régiment d'infanterie (321e RI), le 1er bataillon de tirailleurs somalis et le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais (43e BTS).
Ha ces diables de Marocains, Somalis et Sénégalais je les imagine pas à la fête dans la gadoue et les premiers frimas de ce novembre seize. Le froid et surtout la pluie, un record  cette année la, Voila le vrai ennemi du poilu. Comme il l'est des SDF aujourd'hui.
D'ailleurs notre hiver en seize est lui aussi bien précoce.
Mais un rappel d'histoire pour les têtes de linottes patriotes à courte vue, ce n'est pas du luxe non ?
En suite, en parcourant ce numéro, je m’aperçois que les médias n'ont guère évolués sur leurs sujets exotiques.
Regarder sur cet exemplaire deux pages plus loin, on y parle déjà de la campagne américaine et de ses frasques. Et vous savez quoi ? Et bien la bas, au Far West si les meetings sont assez tapageurs et bien les femmes ont DÉJÀ le droit de vote.
Rappelez moi quand il leur est arrivé dans notre beau pays ? Et pourquoi ? combien s'en BLC(*) ?
Remarquez ,les hommes c'est la même, plus naturel certes, mais assez triste.
Tiens, ici puisqu'on en cause, un jour elles finiront sûrement par avoir salaire égal, vous verrez !

Deux pages plus loin la décoration d'un général Russe. Vous voyez, personne n'est oublié. pas de jaloux . J'adore les trompettes.
Ces slaves ont toujours eu le swag, et le sens de la guerre.

Voila ma petite contribution annuelle à cette date, que certains affreux gauchistes voulaient effacés il y a peu, au nom d'une Europe avec un grand E, certainement.
Il y a pas d'autre choses plus urgentes pour ce conglomérat d’états ?
Comme une vraie politique de défense commune ? non ?

Allez, je me calme. Hier en descendant la rue de Chateaudun sur mon Vélib je chantais ça à tue-tête.
Mwouai je chante en vélo, c'est de ce jour du onze et ça a pas une ride.



(*) Expression argotique assez surprenante pour la gente féminine, que j'entends régulièrement  dans certaines discussions assez vives entre jeunes femmes, dans le bus, le Reur, ou la sortie de l'escalator de la Gare d'Aulnay sous, haut lieu d'la tchatche.
[ Remarquez ... plus rien ,ne m’étonne, j'ai fait mon service ;.) ]

02 novembre, 2016

Omerta Automobile


Bon je sais.
J'avais dit fontaine 93600 et tout le toutim, style, Je ne boirais plus de ton eau.
Quoique l'eau c'est pas trop un truc de pirate.
Mais voilà, j'ai reçu comme beaucoup d'Aulnaysiens la lettre du maire sur la sécurité, un joli laïus en papier glacé, froid et inutile, comme son sujet, la profusion des caméras, qui ne servent à rien ou au pire, qu'après coup.
Même pas pratique ce papelard pour allumer le feu. Avec quand même une pépite de statistique de pub pour la célèbre marque #ASB , de quoi ravir nos rappeurs et autres leurs.

Enfin, pas de commentaires déplacés sur la propagande, hein.
Puis quelques jours plus tard, le mensuel municipal avec l'éternel sujet, source de toutes les larges subventions de cette équipe, la PM. 
La, j'ai failli m'étouffer dans mon café. Je peux pas dire autrement.

Alors que l'on diminue de manière  drastique les moyens d'autres postes autrement importants. On crée une brigade civique contre les crachats et les crottes de chiens. 
Ce ne sont pas la, ce que je ressent de plus prioritaire sur le déclin de la sécurité sur Aulnay sous bois ces derniers mois.
Si vous voulez  un aperçu, treize blessés et un mort en un mois, on commence à vriller sévère.
Pas une ligne dans cette gazette municipale sur les automobilistes azimutés
Ni sur le Blackout de l'éclairage depuis plus d'un mois pendant quarante minutes le matin et le soir, tiens.
Une omerta terrifiante.
Comme si l'automobile était un sujet tabou ici depuis le départ de PSA.
Des zones trente supplémentaires ? Des lignes droites cassées, une circulation repensée ?
Que dalle oui.
Et je te parle même pas de circulation douce, pas de ville du futur, y a que des passéistes de l'idée à bord de cette équipe.
Non je te cause juste SÉCURITÉ.
J'ai une anecdote pour se détendre sur ce sujet tiens. J'aime bien raconter ma life, ici.
Un soir de cette semaine je sort de mon boulanger, celui ou tout le monde se gare en double file, comme partout dans la ville, ou devant la sortie du parking. Des mal élevés qui pensent : "tant pis pour ceux qui se gare correctement, ils attendront"
Bref, je suis pas concerné, je reprend mon spad, ma guetteba sous le bras et m'apprête à doubler le 615.
Mais il met son clignotant pour quitter l'arrêt.
Je n'ai plus les mollets pour doubler un  bus au démarrage. J'aurais dû me poser derrière, mais déjà qu'on supporte " l'adaptation de la demande" de Valérie P. dans le RERB, comprenez donc que le temps devient précieux.
Je m'arrête donc, sur mon élan, met un pied à  terre, laissant partir l'engin.
Mais le bus met un temps à démarrer. Sûrement un client qui paye son billet.
Un excité derrière moi me klaxonne. Je me gare donc à gauche sur le trottoir pour le laisser filer.
las !
Il s'arrête  à ma hauteur, toujours en double file du bus, baisse sa glace et rentre dans le game. On aime l'échange vif dans le neuf cube.
- Alors pourquoi tu t'arrêtes papy papa, tu bloques la circulation !
- tu n'a pas vu son clignotant ? je lui rétorque, Il démarre, donc je me pose.
Visiblement ma réponse ne lui convient pas.
Il renchérit deux trois douceurs, mais sa moitié remarque que j'ai  changé de teint ou la soudaine nuit tombée au fond de mes yeux. elle lui dit deux mots et après un dernier soufflement et faisant fi du concert de klaxon que lui déclenche, finalement, il  redémarre... à temps.
Sans déconner les automobilistes prennent des gros risques de sécurité en roulant sur Aulnay-sous-bois.
Je me demande quand Oxygène, le mensuel pays, va aborder le sujet, au lieu de bavasser éternellement sur un pédiluve à trente deux plaques en DSP.