30 décembre, 2016

J'allais oublier...

Avant dernier jour de l'année.
j'allais oublier.
Mince. je suis vraiment à la ramasse et...
Usé.
Mais beaucoup de gens sont comme moi en cette fin d'année.
Fatigués.
Dur non ? cette cuvée 2016.
Deux mille seize.
Si on m'avait dit au siècle dernier que je tiendrais jusque la. Je me voyais caramalisé à 27 comme une tarte tatin et me voila autant fripé que les pommes qui dorment dans mon sous sol.
Certes je publie moins, ce blog est fortement influencé par moi, apparemment.
Même mon APN reste au fond de ma poche.
Tout ça sent un peu la quille.
Mais quand même, avant dernier jour de l'année,
Onze ans !
L'age ou j'ai pris mon envol, ma première P4 et mon premier bécot.
Je me revois traversant la rue Anatole France et passer dix minutes à lire Zembla ou Blek le rock dans le coin de la petite librairie. Les sbecs étaient devant la caisse.
- dix centimes de bonbons et LE journal, s'il vous plait Madame.
Quelle jolie vie j'ai eu.
De quoi écrire encore une vingtaine de notes l'année prochaine, à moins qu'un cormoran, éclair noir et jaune dans mes eaux troubles, surgissant de nulle part, ne n’emporte définitivement plus loin dans les profondeurs de l'Ourcq.
Cela fera un djinn protecteur des arbres en plus, j'en connais un ou deux qui vont mal dormir :.)
Quand je pense.
j'allais oublier.
bon anniversaire petit blog.

REFUGE | Human stories from the refugee crisis from Magna Carta on Vimeo.

20 décembre, 2016

Bol d'air...

Donc l'air est trop pollué ce samedi pour un run dans les bois avec Buck le chien. Onze dépassements du seuil critique en dix huit jours. Épisode hivernal de pollution le plus fort depuis 10 ans.
Tristesse nous sommes.
Lui comme moi nous avons besoin de cet exutoire hebdomadaire pour éliminer nos toxines.
Mais là 75/100 impossible.
Donc je décide quand même de pousser jusqu'au canal, la fameuse ligne verte.
Ce matin elle est comme le reste, plutôt grise.
Le ciel est bordé d'une écharpe de brume d'un rose chelou.
Buck court devant.
À cet heure pas grand monde, que deux trois joggers, un pêcheur encapuchonné taciturne et deux propriétaires de kikinous en laisse qui papotent, un peu plus loin.
Je remonte vers Pavillon sous, là où les nouvelles résidences, plutôt réussies donnent sur le canal. Il n'y a que le claquement de ma canne , heu.. de mon bâton ferré.
PLOC !
Le bruit me fait retourner.
A deux mètres compère cormoran vient de faire surface, une ligne d'argent en travers de son bec jaune pointu, qui tranche sur sa robe basalte luisante d'eau.
Ces oiseaux n'étaient pas là quand j'étais mino et ces redoutable pillards m'étonne toujours.
J'ai la douceur de croire que ces nouveaux venus sont les transferts d'un ou deux disparus de mon journal de bord.
Une drôle d'idée, surgie de ma branche cathare certainement.
En tous cas à voir l’appétit de ces volatiles, cela ne me semble pas impossible, si je me rappelle bien la voracité de celui de mes ombres.
Bref le temps que je sorte l'appareil photo, il a avalé d'un trait son vif argent et, ayant senti le danger que je lui capture son âme, il se lance, en courant sur l'eau, dans un décollage vers la passerelle des jardins perdus.
Voilà, vous avez l'histoire de mon cliché du samedi en tête de gondole.
 

08 décembre, 2016

Caténaire V


J'ai décidé de plonger, une peu. De faire des notes, plus futiles tu meurs.
Drôle de choix. 
Donc en début de semaine j'étais à la maison. 
Un mardi. Oui monsieur ! Non la loi de retraite Fillon n'est pas abrogée, toujours la, me reste donc sept cent et des brouettes de jours de rab à tirer. Pour l'instant.
Simplement,le RERB ayant scratché son caténaire voie 4 à 08:43, j'ai  attendu sagement une heure dans la voiture de la ligne K voie 2, rêvant après trente ans d'utilisation de cette honte de transport en commun ,à un éventuel re-démarrage.
je reste un éternel optimiste.
Mais le froid et un homme en orange, un des rares qui ne prenait pas des iphonographies  du câble tombé est venu virer les derniers bigorneaux d'usagers accrochés à leurs sièges velours.

le panneau lumineux indiquant reprise 15h , un télé-travail sur ce qui reste de ma matinée est une manière de sauver les meubles.
Bien qu'habitant Aulnay sous bois, la ville oui il y a  82K de pékins recensés, mais qui restent sans fibre optique en fin 2016, j'ai la chance personnellement, d'avoir un ADSL assez fiable vu que je suis pas loin du central relais et donc de l'autoroute. 
Ici, il faut choisir, respirer ou surfer. 
justement respirer c'est pas ça ces derniers temps. Et ça va pas s'arranger quand tu vois que la région rechignait lundi à placer sur Paname, la circulation alternée. Ces malins, dans le sens diabolique, vont nous faire avaler à coup de BFM que c'est du à la mise en accès piéton des voies sur berge rive gauche.Il y a avait un monde d'ailleurs la, dimanche. 
Mais à yé je digresse.

Donc avec le ternet, me voila à dix heures au chagrin. Vernis je suis par rapport à certains.
La vie est ainsi faite, les bordés de nouilles... et les autres.
le plus heureux dans l'affaire, à part mes collègues qui n'ont pas à supporter ma mauvaise humeur, c'est Buck le chien.
Il se love à mes pieds tandis que la saloperie de matou de geek cherche à s'imposer sur le clavier.
Je suis la dans le silence, avec que le click singulier du mulot et celui de la pendule au mur, privilège des vioques.
Soudain un vacarme de piaillements et hurlements stridents de toutes sortes me force à abandonner le quinze pouces pour vérifier par la vas ist das petite fenêtre, d’où viens ce barouf.
Il y a quelques maisons plus loin un immense sapin. Un mâtiné cèdre, pas aussi bleu lui comme l'était le défunt de la gare.
Non ,un classique libanais d'un joli vert brillant. 
Depuis la disparition des derniers grands arbres alentours il est régulièrement le théâtre de combats épiques entre les gangs de pies, ces éradiqueuses des derniers merles et mésanges,et l'arrivée de la nombreuse famille des corneilles de  l'angle Pimodan, Qui depuis le timber de leur gros merisier il y a peu, ont décidées de conquérir un des derniers centenaire du coin
Tout ça,cette pluie de plumes, ce raffut, cette véritable guerre pour permettre le ravalement d'une de ces énième résidence de grand standing qui vérolent désormais tout le coin et le soleil.
La lutte est féroce. Les jacassements déclenchent les aboiements du beagle qui loge plus bas.
Les pies plus petites n'en sont pas les moins agressives. Elles fondent à trois sur une corvidée isolée noire comme vos bronches.La branche est reprise. Mais pas pour longtemps. 
Bon je suis pas payé pour regardé les zozios. 
Il fait frais. Je referme.
Un peu plus tard le vacarme s'interrompt, aussi soudainement qu'il avait commencé. Je lève le nez, midi. les écoliers ont du rentrer.
L'information, elle, est que pas de train sur la future ligne du CDG-EXPRESS avant 18:00. Me voilà pour rester encore seul cet après-midi avec le tic tac de l'horloge. 
Franchement si le câble existait, je me rendrai bien quelques jours de home-office par semaine. Mais malgré mon rab du Libyen, je serai en retraite avant d'en voir le bout de la drisse
Qu'importe demain si je ne me fait pas écraser sur les non pistes cyclables 93600 en vingt minutes je suis au cœur de Paname par la ligne verte. Si il fait beau et que l'indice particules est pas trop haut.
Sinon il me faudra remettre le casque et reprendre la bétaillère.

Allez je cause trop... so long les gens .