15 avril, 2024

la main verte


 

La brume est tombée à six heures trente.
D’un coup.

Cette seconde journée de soleil depuis le début de l’année fut quand même un grand moment de bonheurs simples.

Comme me l’a fait remarquer mon voisin de derrière, lors de notre bref échange à travers la haie, entre vieux Ours 🐻

- On revit avec ce temps.

Voila. J’ai pas mieux que ce revivre .
Je n’avance pas vraiment cependant dans mes travaux extérieurs. Impossible de finir les murs de l’abri bois, pour que les stères de l’hiver prochain ne restent pas bâchés. Un couple de mésanges à crête a élu domicile dans la caisse de gevrey trafiquée sur le merisier au dessus. Monsieur me fait comprendre par force trilles que je n’ai rien à faire dans le périmètre.

J'obtempère, et me déchaîne sur les mauvaises herbes qui se sont données le mot pour rappliquer en même temps que le beau temps.

J’ai une paire de gants, une lame plate recourbée et pointue, que je tiens de ma grand-mère Marianne, et que j’ai bombée en bleu pour ne pas l’égarer dans la savane. Aussi un petit seau pour les contrevenantes et un bout de mousse pour mon genou droit.

Avec ce matos de pro, j’assure veugra et les aller retour au sac de déchets verts ne se comptent plus.

Dans des bacs contre le mur mes plantations de graines. Je suis très content de mes deux ou trois pommiers d’Armorique.

Je suis parti des pépins. Une première. Je sais pas si je récolterais  les premiers fruits, mais le feuillu est bien parti. Pis le Bosco ne consomme que cette variété locale.

A côté deux tiges d'Aneth pour la fabrication de cornichons à la Malossol, chasser Dostoïevski, comme les cosaques, il revient au galop. Pour finir une flopée de scions de tomates dont je pense ramener un ou deux pieds pour le potager du mousse dans sa banlieue.

Voilà, mes débuts de jardinage. A j'oubliais une tête d'hortensia ramassée sur le bitume. Elle c'est sûrement échappée de la remorque qui l'a conduisait à la déchetterie. Elle faisait un peu le nez, mais depuis son arrivée dans la tourbe coco elle se redresse. Bleu ? Blanc ? Rouge ? A suivre...

Il me reste à construire le potager avec le bois flotté de cet hiver. cela fera bien une autre note

Je file. A plus.




4 commentaires:

  1. ça n'existe pas les mauvaises herbes ! elles sont toutes utiles...

    Vive le "jardin punk " ! 🎸🎶🌼🐛🐌🦋🦔🌷

    ;-)

    Eric Lenoir , traité (petit et grand) du jardin punk, édition terre vivante :
    Le jardin et le paysage vus et vécus autrement, une approche punk instinctive, à revers de bon nombre d’idées reçues ! « À force de chercher la nature, on finit par la trouver » ! Cet ouvrage explore et décrit le Jardin Punk : un espace décomplexé qui s’émancipe des règles du jardinage traditionnel, ne cherche pas à dompter la nature à tout prix et la laisse, au contraire, reprendre un peu ses droits.


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    1. On m’a tabassé la mémoire de Rousseau à la publique, du coup j’ai gardé un goût pour les espaces naturels. Si je me rappelle bien les punks étaient provocateurs face à la médiocrité de la société et de la scène musicale.
      Bon mon jardin est plus branché liberté cachée que liberté exubérante. Peu de crêtes , ni de percing des arbres. Mais je suis d’accord. Il n'y a pas de mauvaises herbes. Le terme est mal employé. Il y a des végétations trop envahissantes. Je suis obligé d’y mettre le hola. Mon pire squatter est le lierre qui étouffe la haie. Désolé d’en venir à de telles extrémités, mais c’est lui ou ma vie privée.
      Je sors donc la rallonge de mamy et dézingue les contrevenants.
      Aléa jacta est .

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  2. Réponses
    1. 😆 Je ne pense pas qu’il y ait de quoi être si effrayé pour deux herbes folles. Mon karma est si rempli, en bon pirate, que je ne suis pas à une botte de chlorophylle ou deux près.
      Merci du passage.😉

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..