11 novembre, 2025

Novembre de mémoires

 


Voilà ma note rituelle sur la fin de ce conflit, dont, comme désormais je suis un vieillard, j’ai croisé gamin quelques rescapés.

Je les revois groupés au pied du monument au mort dans ce petit matin froid de novembre avec leurs calots et bérets .Impeccables dans leurs blazers et pantalons repassés. Les nombreux drapeaux rangés dans des housses n'étaient sortis que peu de temps avant la cérémonie . Il me semble qu'il faisait plus froid en ces novembre la. Par contre le onze il fait souvent beau.

Ha les drapeaux,  j'ai pris conscience de l'importance du drapeau , quand j'ai vu tout ceux des batailles de Napoléon


sur une voûte, sûrement des Invalides ,  je me souviens plus bien.

Je disgresse de plus en plus, je reprends , oui tout ces vieux monsieurs, dont j'ai l'âge aujourd'hui, regroupés la,  dont un dans une chaise avec de vilaines roues et un autre avec de grandes béquilles en bois calées sous ses aisselles par des boudins de cuir maintenus par des clous de tapissier . Quand on est mome on mémorise des images differentes. Tous avec leurs médailles sur le torse au pied d'un monument en granit, comme ceux qui sont posés dans presque tous les villages de France, ces menhirs contre l’oubli de la der des der. Tiens je vous met ceux de la caverne du Dragon qui me font bien penser à des âmes désespérées .

Cette année je vous ai pris, comme monument en tête de gondole, celui de cette petite île où on conserve l’habitude des couleurs sur l’uniforme. ce fameux bleu horizon qui en a tué plus d'un.

Tous les ans je pense à eux, une petite photo, toute cette jeunesse européenne sacrifiée sur plusieurs générations par les mots en isme. Nationalisme, Capitalisme vous avez remarqué comme cette terminaison de mots est une infamie. Et je vous passe le isme dont l'anniversaire est dans deux jours, cette engeance religieuse, qui a tué 132 personnes y a pile dix ans. tiens de ma collec, si vous l'avez pas.



Je me demande encore souvent si le monde serait aussi bordélique aujourd’hui, si cette première guerre n’avait pas eu lieu. mais avec des si Paname serait en boutanche.

La jeunesse du continent a fondu, disparu en quatre ans dans la boue, le sang et la fureur.
Curieux, quand j’ai commencé ici les notes sur cet armistice, j'étais à mille lieux d’imaginer  que la guerre reviendrait à notre porte par la volonté d’un nouveau tsar.
Pourtant, tous les thinks tanks le disent, il faut se préparer à un conflit dans les proches années à venir. 

De quoi, en cette fin d'automne, raviver le souvenir du sacrifice de ces millions de jeunes gens, morts  pour rien. Je suis pas le seul a ne pas les oublier.Ici un monsieur complète la liste non exhaustive des monuments aux morts, la trois bénévoles recherche les familles d'un bracelet d'une centaine de plaques militaires retrouvées dans une grange.


Les guerres ne tuent que des gens qui ne se connaissent pas, pour le compte de gens qui se connaissent, mais ne se massacrent pas pour sampler Paul Valery.

Allez @+,  si leurs dieux me prêtent vie, pour sampler la Fontaine sur ce coup la.