25 décembre, 2025

Des caillasses ...

 


Je me suis aperçu d’un nouveau toc. Enfin pas si nouveau que ça . Souvent quand je promène molly je passe une dizaine de minutes à remonter un mur en pierre sèche qu’une meute de sangliers, un passage de chevreuils ou plus prosaïquement,  le tracteur d'élagage a renversé. C'est la phase émergée du symptôme.
Car en plus je ramasse régulièrement, lors de ces périples, un ou deux jolis cailloux, comme en tête de gondole ces jolis silex, que je stocke dans ma poche, puis relache dans mon allée. Je suis atteint du syndrome du facteur Cheval à n’en pas douter.
J’ai comblé le vide sous la tonne à eau avec des morceaux de granit glanés ici ou là.
Je cherche aussi un joli bloc de granit un peu arrondi pour mettre devant la porte. Un truc que j’ai vu au Japon et que j’avais trouvé fort sympa.
Dans un pays où les tatanes sont abandonnées systématiquement sur le seuil, cette pierre m’avait interpellé. Pierre de marche (Fumi-ishi) entre le monde ‘sale’ de l’extérieur et celui ‘propre’ de l'intérieur et barrière un peu ‘Sekkiden’ pour empêcher l'entrée des mauvais esprits. 
La superstition est un gros défaut des flibustiers, surtout les vieux. Je lutte, mais comme cela ne me coûte pas un kopeck, je cède. Pour Noël j'ai eu trois magnifiques couteaux de cuisine. Des lames françaises, Opinel pour les nommer, qui tranchent sareum. Évidemment j’ai cédé à la crédulité en donnant la plus petite pièce, fausse d’ailleurs puisque étrangère, de mon porte monnaie au père noël..
Je suis pas le plus atteint, j’ai vu l'autre jour sur le marché un marchand de caillasses joliment triées, avec leurs ‘pouvoirs’ rédigés à l'encre  bleu pacifique sur des petits rectangles en cartons petits carreaux.
J'étais impressionné de la liste des bienfaits de toutes ces roches. Par le prix moyen aussi.
Par réflexe j’ai mis la main dans ma poche gauche ou j’ai toujours mes deux minuscules et indispensables galets ramassés avec soin à la playa le long de la falaise après une grande marée.
Je les relâche régulièrement mais à des milliers de kilomètres de leur base. Comme un réseau planétaire de mes minuscules galets ronds. Anse couleuvre, Neva ou Ayung.
Voilà une note vite fait sur mes relations avec les pavetons je vous laisse finir cette année , couvrez vous, ça pèle...