29 juin, 2016

A la poussière ...

A chaque fois que la vie nous remettait en contact, ça loupais pas.
Après les banalités d'usage sur le taf,l’équipage, revenais l'épisode du complet d'Aulnay.
- tu te souviens qu'on c'était fait éliminer, tout les deux après un sans faute, du concours ?
(Oui à l'époque il y avait un parcours d'obstacle sur cette ville, incrédible non ? )
- oui et on montait la même jument non ?
- Mazurka ? Non , comment s'appelait cette jument aux coups de cul mémorable ?
J'avais oublié son nom, mais Alain s'en rappelait sans coup férir, c'était sa préféré, comme j'avais eu mon Leffe une décennie plus tôt. alors il remuait son godet et taquinait ma mémoire.
- Mais si, celle qui était dans le box en face Sonia et Mozart ! Voyons rappelle toi. T'est largué pt'i Louis arrête le chichon.
- Vas y ! chambre pas. Se faire éliminer sur un parcours sans faute, avec en plus un double oxer de la mort qui tue, tout ça parce qu'on est parti avant la cloche, c'est très moyen.
- Parce que tu crois que t'a fait Mieux ? Se faire sortir sur un temps extra avec un parcours sans faute , mais... A L'ENVERS !! ah ah bonhomme, et tu cause...
Et on explosait de rire en terminant cette battle par la sempiternelle sentence, haut et fort, en se levant conjointement de la tablée et en portant haut nos godets, invitant toute l'équipe de Horse-ball à reprendre à l'unisson :
- Allez mesdemoiselles, MESSIEURS... A la POUSSIÈRE  !!!!
Et on repartait aussitôt dans l'évocation d'un autre exploit, comme cette fois où avait rencontré une équipe de très jeunes filles horse-balleuses du soixante dix huit. Des loulous du neuf trois perdus de l'autre côté de Paris. tout nous semblaient si neuf dans les boiseries vernies de ce coin. Et elles nous paraissaient si fragiles et menues,les gamines, qu'on s'était concertés avant le match.
la consigne avait été : bande de tueurs, calmos, pas d'arrachage, pas de coup bas...
Mais, il y a toujours un mais, ces mômes ,c'était des bébés killeuses avec leurs chevaux de luxe.Elles devaient vivre dans le club. On avait pris un score qui avait été fatal à notre saison. même après ces années je n'ose l'écrire.
Mais on avait ri,nom de dieu, comme jamais.
voila, l'adrénaline ça lie.

Alain est parti la semaine passée. 

cet aprème j’étais la, à me remémorer tout ça , sous ce tilleul, à l'ombre de cette surprenante première journée chaude, en regardant un peu plus loin, remonter les grosses cordes.

Et je me rappelle plus le nom de sa Jument. 
la voila partie !
ça va me revenir, tin ...

2 commentaires:

  1. Perdre un ami, c'est perdre un peu de soi, il te manque ce miroir qui te rappelle qui tu es, que tu es....Bon, j'en dis pas plus....La route continue, salut pirate et bonnes vacances si tu pars....

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  2. Merci !
    les vacances ? mais les pirates sont TOUJOURS en vacances. Ou alors ils sont cannés.
    Joyeux été .... et du soleil !

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..