01 février, 2024

un p'tit tour en 615


Un pt'i retour à Paname histoire de gérer la causa familiare et hop ce matin j'ai repris le 615. Je ne me sentais pas d'affronter le RERB.
Cette ligne ou j'ai souffert pendant quarante piges est devenue un genre de catalyseur dangereux pour mes nerfs.
Trop peur de partir en vrille.
D'ailleurs bien m'en a pris, j'avais zappé  le jour de grève.


 

Je prend vingt balles au distributeur du boulevard. j'ai aussi un ticket de métro papier en stock.
Je regarde l'heure de passage, je suis dans les temps et pas le seul à attendre.

Je monte et met un point d'honneur à prendre mon ticket. Comme je l'explique au chauffeur à mon âge avancé, je donne l'exemple.

À DONF.


je l'ai déjà dit en commentaire sur un blog ailleurs, ou il faut faire partie du sérail pour commenter, c'est 'moderne'. cet avis à la trappe, me pousse à faire un petit gribouillage ici tiens.

Donc le chauffeur reste de marbre de Carthage à ma remarque et démarre.
Je note que sa casquette est pas toute neuve non plus et de la même couleur marbré. Puis son petit sourire n'est pas de pierre, lui.
- On ne prend pas la carte bleue, par sms si vous voulez ?
Avant hier en le prenant à Bobigny passé vingt deux heures le chauffeur n'avait pas de caisse pour rendre la monnaie.
ça se comprend.
- ha non par sms je suis pas si 'moderne'. la monnaie sur dix ?
- je roule là, au feu la bas.
Au dit feu il me rend ma monnaie.
- n'oubliez pas votre ticket !
me lance-t-il alors que je me dirige vers le fond.
- ha oui mon ticket !
Prendre un billet dans ce fameux bus braque sur vous les mirettes des autres passagers.
Cet événement est assez exceptionnel pour agrémenter leur curiosité matinale.
Les voir lever le nez de leur addon téléphonique est mon petit exploit.
Ils me prennent pour un nanti d'étranger, ce que je suis presque devenu, étranger pas nanti hein !
Ou alors ils ont ce regard inquiet, comme on est le premier du mois il doit être au courant d'un contrôle des bleus.
On traverse Bondy puis sur le boulevard Lénine c'est un peu la révolution, le chauffeur se gare à l'arrêt et nous informe qu''un incident sur la route va retarder d'un délai inconnu notre arrivé à la station Pablo Picasso.
Je baisse le son de ma Zik. Personne ne bronche, tout le monde évacue le bus et traverse l'avenue.
Je suis le troupeau désabusé.
Je demande à une jeune fille, d'ou dépasse de son tot-bag le classeur 'Français',  si c'est le bon chemin pour la gare.
Toute heureuse de renseigner un vieillard de touriste avec un si joli bonnet de la SNSM elle m'indique la direction.
- de l'autre côté par l'escalier cela doit y donner aussi, mais je suis moins sûre.
je la remercie chaleureusement.
Voila Pablo picasso,
quel tableau !
Premier Fevrier, onze heures, la queue devant les deux automates sort presque de la station.
je ne regrette pas mon ticket de metro prémonitoire.
Ma tendance rédemptrice à rentrer dans le bon chemin en payant mon ticket de bus c'est arrêtée la.
j'ai tenu le tourniquet à une maman un peu enveloppée qui a eu bien du mal à passer dessous. Avec force sourire. Et même pour son grand dadais, un échalat qui semblait avoir deux de tense, ou pas la lumière à tous les étages. il a mis une bonne demie minute à passer sa guibolle par dessus l'obstacle.
j'aime mon côté don ki chiotte à lutter contre ces saloperies de 'modernes' blutoirs.
Ça va pas durer, les nouveaux de verre habillés ne craignent plus que le brise glace.
Finalement le métro est parti. occupé a taper un foutu commentaire sur un blog. j'ai pensé rater ma station en regardant la liste des sorties. je suis sorti , l'ai pris dans l'autre sens, continuer mon commentaire, mais non j'ai mal lu hop on redescend avant le bip et demi tour.
Mes pisteurs sont largués.
Moi aussi.
j'ai eu mon tigivi.
je revis, je prend même le temps de faire une note. tiens
Avant j'ai dévoré le petit didier ou j'ai eu pas mal de résonnance avec un certain parcours.

J'ai aussi infesté le wagon avec sinead o' connor mais pod bidules n'ayant plus de batterie 🔋. Ou j'ai coupé le roi Bluetooth.

Le temps que je réalise et m'excuse, j'ai même piqué un fard, ou alors il faisait chaud. Ou je suis tout à fait rédempté.
Bon je suis un peu long,
@ plus. 


Enfin si j'oublie pas de descendre et que mon bus passe les barrages.

Post scriptum : j'ai le temps de finir dans mon bus qui a évité, par le chemin des écoliers, le rond point québlo.






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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..