12 mars, 2024

Option couture

 


 Je n’ai pas perdu la main depuis le certificat d’études,

A l’époque pour ne pas subir la tehon de chanter sur l’estrade devant tous mes potes de récré, j’avais choisi couture.

Enfin c’est toujours ce que je raconte, mais avec les années je sais plus si c’est très vrai.

Ce que je me rappelle c’est que j’ai eu le Certif et que j’ai pas chanté.

Mais soixante ans plus tard j’assure toujours avec une aiguille et un fil.

Ayant sûrement pris un peu de circonférence depuis que je cuisine, mon bouton de bénouse a lâché.

En futal, je met toujours les deux mêmes. Quand un est au sale , l’autre est sur mon royal postérieur. Des denim 30 X 30 à 10 € de chez Primark ,usés jusqu'à la corde.

Les autres pantalons très chics sont bien pliés sur l’étagère, comme au magasin.

Je décide de garder le lâcheur de bouton dans mon porte monnaie, avec mes centimes troués Linder, deux trois nez de cochons, heu triva monacha et deux jetons de lavage de la tire qui ne vont jamais d’un station sur l’autre.



Mais je m’éloigne, comme d’habitude.

J’ai dégoté un autre bouton plus imposant, en corne dans le pot familial. La ou deux générations ont déposé les boutons en rab ou récupérés sur les vêtements en partence chiffons.

Avec la sainte maxime des prévoyants : 

- ça peut servir !

Pas faux , la preuve. 

Quand j’étais petit, je jouais déjà avec cette grosse bonbonnière en bois et tout ces boutons colorés. Pas de Switch in that Time.

L’opération de rabibochage me prend cinq minutes.

Le plus dur est de passer le fil dans l’aiguille, ma vue de buse ayant mis les bouts. Même avec les binocles

Ensuite tout file assez vite, un ou deux nœuds en cours de travail, bien tourner le fil entre deux  derrière le bouton pour renforcer.

Comme vous pouvez le constater sur la photo de tête de gondole, le travail est soigné, la moyenne comme au Certif. 

Et une note de rien aussi, avec la même moyenne, tiens.


14 commentaires:

  1. Votre histoire de pantalons m'a fait penser à mes chaussures : j'ai, dans mon placard, cinq paires de Weston de différentes sortes, en parfait état ; mais, depuis plusieurs années que je suis retraité, je ne chausse quasiment plus que mes sabots en caoutchouc kaki de jardinier (jardinier que je ne suis nullement d'ailleurs).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Niveau grolles, je suis bien moins achalandé. je n'ai qu'une paire de JMW que je ne sors que pour les grandes occasions. comme j'ai peu de mariage, c'est plus les enterrements. Comme vous, je traîne en sabot de jardin ou en basket quand je dois affronter le monde. Sentimentalement j'ai aussi une paire de Camarguaise achetée il y a 2, 3 ans qui me rappelle l'époque ou je les usais, mes bottes ,sur les routes de Navarre en levant le pouce. mais je ne les porte plus, je trouve ridicule tous ces vieux qui s'la jouent routard de l'ehpad avec leur queue de cheval, ou pire ceux en perfecto siglé hell's angels . Je suis certain que Satan, choqué par leurs pétaradantes sorties va les exfiltrer directement vers le Paradis à leur trépas.

      Supprimer
  2. Souvenir de boutons :

    Alors en classe de CM2, j'avais récupéré les plus beaux boutons de la boîte à coudre de ma mère pour en faire une exposition. Panneau scotché sur la porte de ma chambre : 50 centimes l'entrée.

    En raison du peu de passage, je n'ai réussi à faire raquer que mon cousin débarquant de Normandie...Mon père avait généreusement participé sans se donner la peine de les admirer.

    J'ai toujours, dans une boîte, ces boutons qui valait le détour... 😊

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cinquante centimes ! c'est un peu cher pour une exposition, pour moi c'était le prix du pestacle de marionnettes chez le voisin de la nourrice qui me gardais le jeudi. Un moyen pour elle d'avoir un peu de tranquillité de ses cinq marmots . Par exemple pour contrôler la température de sa lessiveuse de bière et s'en siffler une pour vérifier la saveur.
      Mais c'est une belle histoire de boutons aussi.
      Je suis un peu étonné de ne pas être le seul à conserver les boutons.
      En Cm2, perso, je collectionnais les tritons, ces charmantes bêtes, désormais disparues du périmètre,qui s'échappaient du bocal à la pleine 🌙 ou peut être lors de la fraie ce qui m'a value de secourir ma mère hurlante sur un tabouret en rentrant du pain un jour. 😂

      Supprimer
    2. Il y a au marché un type qui tient une mercerie. J'ai toujours le regard qui traine sur les rangées de boutons... Il faudrait prendre une vieille veste et y coudre les plus beaux. Ce serait un peu une œuvre d'art que pourrait porter une rock star en tournée.

      Je me lance ! A retrouver sur leboncoin 😉

      Les souvenirs d'enfance, ça réchauffe le cœur. Faut dire qu'à l'époque, on avait du temps à tuer. En tout cas, moi, y avait des mercredis où je m'ennuyais ferme. Aujourd'hui, les gosses ont des agendas de ministre (je le constate IRL avec mes nièces).

      ça me rappelle la fois où j'ai fabriqué un tourne-disque avec le couvercle de la fameuse boite à boutons et une grande cuillère en bois (pour faire le bras de lecture). J'ai alors pu jouer à l'animatrice du top 50 que j'écoutais sur Europe 1.

      🎵🎶🎙

      Supprimer
    3. Dans le "Mort à crédit" de Céline, y'a un môme comme ça avec une veste toute cousue de boutons. Popaul je crois qu'il s'appelle le gamin. Vendeur de cartes de boutons sur le marché et mangeur de croutons dans les pissotières aussi.

      Supprimer
    4. voila un commentaire qui va me pousser à filer direct a la médiathèque. j'ai bien aimé le voyage au bout de la niche et guerre, j'avais oublié celui la.
      Ce popaul avait un nom prédestiné quand même pour zoner dans tinettes.

      Supprimer
  3. "je trouve ridicule tous ces vieux qui s'la jouent routard de l'ehpad avec leur queue de cheval, ou pire ceux en perfecto siglé hell's angels " .

    Vous connaissez mon ex beau-frère ? 😋

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non je ne pense pas. je suis plutôt infréquenté et je cultive mon isolement.
      D'façon dans ex beau-frère, il y a deux mots à éviter.

      Supprimer
  4. Des boutons ? Y'en a une pleine valise ; le modèle familial, la valise ; dans l'atelier de couture de ma douce ! Des mille et des cents de boutons !
    Et tu sais quoi ? Parfois, pas toujours mais parfois, on ne trouve quand même pas le bon bouton pour remplacer celui perdu...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une valise ? mince c'est un trésor ! comme d'hab je n'ai pas tout dis. A ma dernière brocante j'avais emmené une boîte à gâteaux remplie de ces fameux boutons. Et incroyable c'est une des premières choses que j'ai vendue. la boîte complète.
      Quant au bouton qui manque, malgré la quantité, c'est un méfait du frère du troll qui vole les chaussettes dans le lave linge. Toute cette famille maléfique est comme ça. souvent le père de cette tribu de djinn me planque mes clefs 😉

      Supprimer
  5. Et bien, ça fait causer les boutons ! 🤭

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me suis fait la même remarque. Et comme je peux pas laisser 13 commentaires 😱 , certainement le record de ce blog, je me dépêche d'en rajouter un quatorzième, je ne voudrais pas déclencher la guerre du même nom. 😂

      Supprimer

Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..