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22 août, 2025

Ah ! La mûre ! toujours la mûre !


J'ai fais hier une blague vaseuse en commentaire sur des mamans qui partaient à dix neuf heures en quête de la mûre avec leurs minuscules tupperwares. J’ai ajouté, je vais même le replacer. Mais je ne pensais pas si vite.
Ah ! La mûre ! toujours la mûre !
Dans un autre commentaire, Cinabre m’a trouvé le titre du jour.
Je me suis dit, si je tarde ma deuxième cueillette, ces redoutables mères de famille prêtes à tout pour nourrir leurs progénitures de ‘confitures maison’ vont dépouiller le périmètre. Voilà un nouvel Eldorado surgit dernierement des réseaux qui furent sociaux. En remplacement de la pâte à tartiner bourrée d’ acétamipride, qui si elle n’est pas encore totalement retirée par les agriculteurs dans les supermarkets, ne devrait pas tarder à disparaître. Et pour cause, les mamans n’aiment pas trop que leurs chérubins aient une probabilité de pécho un lymphome non hodgkinien ou une plus banale, mais pas moins grave, leucémie.
Vous verrez, le Nutella va finir par morfler.
D’un autre côté, les noisettes vengeant la disparition des orang-outans, victime colaterale de l’huile de palme, c'est un drôle de raccourci, mais il me plaît bien.
Revenons à nos mûres . 

L'appât du gain ne sourit qu’aux flibustiers, l’adage c'est confirmé. En sortant Molly j’ai trouvé un filon dans un bosquet de ronces juste derrière. Avec mes bottes et mon ciré par vingt cinq degrés, ça ne m’a pas pris longtemps .

Une fois mon butin en poche, j’ai rappliqué à la cuisine, ou un nouveau chinois ⁰⁰ m'a bien servi.


Je l’ai récupéré sur le muret d’un voisin, qui sûrement en partance, avait laissé un panneau ‘servez vous’ sur un lot d'articles ménager. La version 2025 épisode un de ma confiture était bonne mais avec un peu trop de grains. La S2025EP02 va être beaucoup plus réussie.


 Sinon sur un blog y a pas si longtemps j’ai mis un commentaire pour un pied de melon bien réussi.
J’ai planté des pieds qui m’ont fait des jolies fleurs jaunes, mais, damnation,  toujours pas de melon.



Voilà, Yann m’a rassuré en me disant que les fleurs des différents plans allaient se polliniser, faut être patient . Tout ce que je ne suis plus.
Ben ça y est.


Mon melon n’a pas encore pris vraiment le sien , mais je le surveille avant qu'il ne le chope.








19 août, 2025

Déjà l'automne ?


Les fougères roussissent. 

C’est ce qui m’a frappé dans ma sortie d’hier. Sérieusement, je me suis dit :

  • l'automne commence tôt .

Puis je suis passé à autre chose. Non s’en prendre une photo.
Ce soir je déroule mon reader. Et je tombe sur ce blogueur beaucoup plus rapide que moi pour le calcul de l'arrivée de l’automne. 
Un dix neuf août.
Je pose un com et je me dis . On est trop sensibles. Et puis je tombe sur un autre article sur une page du monde.
Puisque je cause réchauffement, je vous conseille d’aller calculer votre poids en CO2 disponible sur un lien disponible sur un des blogs de Nicolas 
Pareil j’ai mis un com, mais bon il n'y a pas que les particuliers qui peuvent faire quelque chose ? Non ? les plans quinquennaux c'était bien.
On avait des centrales, de l'électricité pas chère et pas toutes ces merdes d’éoliennes qui tuent les oiseaux et nous niquent le paysage pour un courant somme toute, assez alternatif. Regardez le trou noir en Espagne.
Voilà. 
Et une note de râleur, une.
Mais jusqu' ici tout va bien, non ?










13 août, 2025

OP Mûres.


Mi-aout
Déjà.
J’ai pris cette TofDuJour en sortant de la forêt où on a levé de nouveau Menhirs avec Molly.
C’est un endroit où on est à peu près seul en cette veille de quinze Août. 
On croise bien une ou deux familles perdues en VTT, mais c’est à peu près tout.
Mais revenons à nos ballots, pas les familles, la photo du jour. C’est rare désormais les conditionnements de pailles rectangulaires. Les ronds sont plus courants. Souvent emballés de plastique vert ou même rose pour pouvoir être stockés dehors. Plus moderne, plus pratique.
Mais les bottes de paille carrées sont pour moi une usine à souvenirs. Traverser l’écurie avec la brouette plate. Couper le lien d’un coup d’opinel. 

  • Mozart, TOoourne bourrique !

le petit alezan, ce si fier compagnon de horse ball se plaçait instantanément contre le mur du box.
La tranche de paille extrait du ballot glissée et éparpillée sous son licol. Un caresse en passant et il fallait passer rapidement à coté car Mazurka raclait du pied.
Tous ces chevaux de clubs n’ont pas toujours la vie facile. Je n'aimerais pas me repointer en cheval. Quoique.
Quoique le Kanter qui se transforme en galop de charge dans les chaumes c'est enivrant. Surtout vers la mi Août quand la brume du matin se lève en lisière de la forêt et que deux chevreuils intrigués par ce bruit sourd du front de chevaux, restent en bordure à nous regardez arriver au loin.


Mais revenons à cette bascule de l'été. Il fait toujours chaud, mais la brume du matin est de retour. Ce 2025 est un cru qui file.

Comme mazurka dans les chaumes.


J’ai aussi fait une OP mûres les gens. Bon pas de quoi nourrir la blogosphère. A peine plus d’un kilo. 

Mais j’ai trouvé un filon le long du ru à gauche de la zonmé. Bien emmitouflé, mes vieilles  bottes de canasson, casquette,  blouson et jean flingué, une griffe de rallonge, je ferai d’ailleurs rapidement un doublé. Le bosco est fruit rouge. Et si les enfants ou le voisin passent, il me faudra faire un triplé,  je suis complimenté sur ma confiote de mûres sauvages.
Molly est contente, elle reste aux alentours à chasser avec des sauts de gazelles le mulot ou le lézard.
Voilà, je vais devoir m’y mettre , j’ai le sucre. Le moulin à légumes est opérationnel sur le plan de travail. mais ma flemme est comme 2025, bien entammée !
Allez, faut que je vous laisse, je vais stériliser mes pots. Mon eau bout. 
Carpe diem 

#LesGens .


25 juillet, 2025

S'alléger.

La pluie est enfin arrivée.

La paille de ce qui sert de pelouse revient vers le vert .
Les jours raccourcissent aussi. 
Déjà.
Ce matin en sortant molly j’ai eu un petit coup de mou. Je me suis assis sur le fauteuil de Monsieur Robert à regarder le point d’eau tout vert de lentilles brillantes comme autant d'étoiles.


Un long moment. Les poules d’eau ont dû avoir leurs portées, elles ne sont plus là.
Le fauteuil a été refait, l’ancien a été volé à la fin de l’hiver. Maintenant il y a une mention. ‘merci de ne pas voler ce fauteuil’

Il a déjà été dégradé, au beau milieu de nulle part, le respect fout aussi le camp, mais heureusement vite refait. 
En parlant de nulle part, un peu avant, au bout d’un chemin creux je suis tombé sur le QG d’un ou de plusieurs Huckleberry Finn 2025. 
Cela m’a amusé, je l’ai capturé en photo. 


J’adorai les cabanes quand j'étais petit. 
Ha les souvenirs ! 
Cette semaine j’ai fait du tri, on ne peut pas tout garder. Mes deux albums de photos des années soixante à quatre vingt prenaient trop de place, ou les commentaires sous les photos n'étaient plus tendance. J’ai extrait les photos, conservé la famille et impitoyablement chassé vers le recyclage les paysages, les loosers de potes et autres souvenirs de vacances.
Du coup une petite enveloppe kraft toute plate suffit à stocker ma vie de soixante à quatre-vingt. 
Alléger me voilà.
Et puis  une jolie note de rien, tiens.
 

30 juin, 2025

Mes 10 prefs de 2025. Saison un




Mes dix dernières prefs datent de 2023. C'était un genre de marronnier ici. Et voilà que j’oublie même les marrons. Ces grosses boules rondes qu’on ramassaient en partant à la primaire, ou plutôt en rentrant avec nos cartables en cuir à deux poches attachés sur le dos.
D’habitude c'était le truc de fin d'année, un genre de choix de mes dix photos préférées de l'année. Comme j’oublie,  je démarre plus tôt. Pis vu que j’ai sauté l'année passée je me rattraperai par un second jet en décembre.
Si on est encore là en cette fin d'année, vu comment le climat barre en couilles et va decimer moult petits vioques dans mon staille, et pas que. Ça va calancher dans les chaumières.
L'été meurtrier. 
Sinon, si j’ai toujours l’appareil photo, je le sors moins et cède à la facilité du portable.
Il n'empêche je fais au minimum  un ou deux clichés par jour. Quoique je fasse.
Voici donc la saison 2025.
Janvier : Coucher de soleil dix huit heures dix.

Février : Le crabe offensif. Il a pas volé son nom.


Février toujours:  Le réchauffement. Vu mer.


Mars : l'arrivée de Molly. La lumière de cette année.



Avril : croiser le bouc. J’ai déjà écrit ici là dessus. Mais je comprends qu’il y ait autant de légendes dans le périmètre, avec cette brume du matin.


Mai : mon pote le pilote de underground Airline.


Mai toujours : les jolies fleurs des chemins creux.


Mai encore : connaissez vous les fleurs de kiwi ? 


Juin : plus de vélos dans les collèges . Now c’est la trotinette.


Allez bonus. Février :
La cansonne des grenouilles



20 juin, 2025

trente trois le dix neuf six.

 

 Trente trois cette après midi.
Du fait de ces températures, on est encore en juin, je sors Miss Molly tôt le matin dans les rues de mon neuf cubes natal, ou je suis venu passer quelques jours de kanssva, on va dire, Et puis me ressourcer aussi.
Comme chantait le Stéphanois, dans ces jeunes années , on n'est pas d’un pays , mais on est d’une ville…
C'est l’heure de la rentrée des classes. Les parents accompagnent leurs enfants, mais ça court moins. On sent la fin de l'année.
Didier n'étant plus là pour critiquer ce département, je me lâche. 
Je trouve ce coin de plus en plus vivant. Le résultat d’une mondialisation effrénée, certes, mais tous ces enfants multicolores qui se chamaillent en riant dans la cour de récré, c'est plein d'espoir. 
Enfin si ils ont du taf et de l’air.
En parlant d'air, les rues ombragées des tilleuls sont un havre de paix pour les piétons . Mais ça ne va pas durer, adieu les deux ou trois degrés en moins. Les machines des élagueurs sont là. 


La ville doit payer moins cher quand l'élagage est fait avant l'été, je vois que ça. Que les résidents aient un peu de fraîcheur, elle s’en tamponne le coquillard. 
Il faut que ce soit net, aligné. Comme une taille de caniche,ou d’olivier, l’arbre qui lui, revient en force avec le réchauffement.
Déraciné de l'Espagne où il manque déjà d’eau, le voilà vendu ici dans des bacs plastiques noirs, style poubelles des années soixante pour que tout le monde ait son petit bout de Syracuse . 
N'empêche que de perdre trois degrés en ville, à cause d’une taille en juin, pas de doute qu’il y a sûrement des fu-futes qui ne croient pas au réchauffement climatique. Des adorateurs de Trump , de X ou de la conquête de Mars. La chaleur ne les effraie pas. Quand je vous dit que les martiens sont parmis nous.Voilà bien deux exemples,  les plus et les moins de mon cher quatre vingt treize, en ce jeudi. tiens un bonus :


Je ne vais pas rester longtemps. Je suis invité désormais, même si je ne dérange pas, je ne suis quand même plus d’ici. So.


09 juin, 2025

la théorie de la fuite par naphtaline


 

Ce blog est comme moi, il s’endort de plus en plus longtemps.
Juin, c’est le mois de l’aventure au grand air, des grands espaces. Si je tarde à sortir, Molly pose sa truffe sous mon coude, m’ordonnant de lâcher ce téléphone.
Il faut prendre la route. A ce propos je voulais vous parler de ce livre de Jim Harrison que je dévore depuis ma visite à la ressourcerie : ‘un bon jour pour mourir’.
Mais Didier avait déjà tout dit sur cet auteur, faites un tour chez lui, pendant que c’est ouvert.
Dans les nouveautés à bord, il y a ce nid de bourdons sous la fenêtre de la chambre.
Au début, avant de le calculer je me disais en passant la porte, ou en ouvrant les volets

  •     il y a beaucoup de bourdons cette année !

Puis j’ai repéré le nid. Un va et vient incessant d’insectes jaune et noir. Tout ce qui est jaune et noir est pas cool. Méfiez vous de ces greluches qui s’attifent en imprimé léopard.
Voilà pas que le bosco décide, sur son jour de congé, de refaire l’allée devant la maison mangée par l’herbe, élargir un chouille et rajouter quelques dalles du plus bel effet.
On s’y met en ramassant les graviers dans la brouette, tout cela sous le va et viens des insectes vrombissants. Force coups de casquettes quand ils passent trop près.
Pollinisateurs de première, les bourdons sont inoffensifs, sauf quand on s’attaque à leur nid.
La, les femelles, quand je vous disait de vous garer des filles en jaune et noir, donc la, les filles et uniquement les filles piquent ...
Cette fois on ne pourra pas m’accuser de misogynie. Smiley.
Le bosco qui tapait l’allée de grands coups de pioches vengeurs l’a appris à ses dépends.
Il y eu un CRIIIiii strident puis :

  • Il m’a piqué , la sous le pull , PIiiitain…

Bon c’est ‘elle m’a piquée’, mais je ne m’étais pas encore enquis des mœurs bourdonneur, je ne l’ai donc pas reprise. Et puis même dans ces situations inutile de renchérir. Vu sa répartie, un coup à avoir le bourdon quelques temps.
Elle me montre son épaule. Joli point. Je désinfecte de suite, mais elle va jongler deux jours avant de décider d’inciser et de nettoyer.
Elle découpe, je nettoie. Elle est bien mariée avec un flibustier. Cela c’était infecté, je met la dose. La douleur est stoppée.
L’allée est finie.
Mais je regarde comment éloigner ces dangereux blues volants. Rentrer à bord la journée ressemble à un run zigzag sur les pistes du Bourget sous les jets privés. Je dis bien éloigner, supprimer me serait plus facile, c’est un peu ma tasse de thé. Mais les pollinisateurs se font rare, je consulte dame Ternet comme disait le Didier cité plus haut.
Pour la première solution, il est conseillé de déplacer le nid, la nuit, en le posant dans une boite.
Vois tu, vu la taille de l’engin, un vrai hlm à déprime, je ne m’y risque pas.  Pas envie de jouer le titre du livre de Jim. Tu suis toujours ?
La seconde solution est la naphtaline. Il paraît que l’odeur les fait fuir. Les fameuses boules tueuses de mites dont Marianne, ma chère grand-mère décorait le placard ou elle stockait sa fourrure.
Du temps de mère-grand c’était encore swag, les manteaux de bêtes mortes.
Ça coûtaient la peau du cul et pareil ça sentait pas vraiment bon. Le sien de parka était à poil long, comme celui du blaireau, mais plus long encore. Peut être un espèce disparue.
Au final les mites l’ont ravagé, une période ou elle avait oublié la naphta
Mais je m’égare comme d’hab.
Dès que je rejoins la civilisation, je m’enquiers des boules tue-mites, mais comme la fourrure existe plus, sauf chez deux ou trois cheuris cintrés du huitième, peut être que la naphta est prohibée.
Dans tous les cas ne vous faites pas de bourdon, je vous tiendrais au jus sur la théorie de la fuite par naphtaline en commentaire de cette bien longue note.
Profitez des beaux jours ...


 

31 mai, 2025

silences & lumières

 


En mai fais ce qu’il te plaît.

Voilà on arrive au bout de ce joli mois. 

Une petite image du jour, pour montrer les chemins de traverse que je prends avec la fugueuse Molly pour éviter au maximum de croiser mes contemporains.

Virer ermite. 

Ça me va bien.  

Normal en mai fais ce qu’il te plaît.

Ce fut un beau mois, si lumineux et silencieux . Il n’a pas volé sa réputation. 

Voilà c’est tout pour ce mois

 




27 avril, 2025

jachère


 
Ce blog ne tourne plus désormais que sur mes souvenirs, ces bulles de ma mémoire qui font plof de temps en temps au détour d’une photo jaunie, d’une ritournelle de zik, voire d’un regard sur le soleil couchant.
Bien trop archéologie nombrilique.
Mes journées de solitude avec cette chipie de Molly ont la saveur du temps qui file, mais pas de quoi remplir une page de blog.
Je mets donc ce blog en jachère.
L'arrivée des beaux jours nous file un sirop d’la rue effrayant . On est plus occupé à tracer les chemins creux, trempant le bas de mon benouze d’une bande de rosée qui me donne un joli look bicolore, que de rédiger la vie dont on profite à fond. 

Je repère les oiseaux grace à Bird.net je les renseigne sur Naturalist en mâchant un brin d’herbe au goût effacé d’anis, ou de zan. J’ai un peu de mal à déterminer le goût , mais je calcule parfaitement le brin, avec sa tête de graminée en obus.


Molly s’occupe aussi des piafs, mais comme application elle utilise son blair, voire des sauts de cabri dans les hautes herbes.
Voilà, la jachère s’impose. Les bonheurs simples n’ont pas d’histoires.


Le soleil passe la haie. Il faut que je filtre le kawa du bosco qui va être à l’arrache pour son taf, sinon. @ pluche les gens dématérialisés…





14 mars, 2025

les bernaches en shopping

 


Souvent, mes notes d'hier partaient d’une photo.
Quand je lis ici ou aujourd’hui j'étais déjà dans le mouve.

En passant par Paris Nord II hier a la recherche d’un 712 slim pour madame, nous n’avons pas toutes ces facilités shopinguestes dans notre nouveau repaire, bref en barrant en maraude, je suis tombé sur ce couple de bernaches au feu.

Tranquille mémère, je traverse en remuant du croupion à la vue de l’herbe fraîche au pied du feu rouge.

L’espace d’un instant, l’espace d’un instant SEULEMENT, comme chantait Brel, je me suis parachuté dans un film de Miyazaki.

Le temps à ralenti, enfin c’est étiré, le feu rouge semblait anormalement long et je ne quittait pas des yeux dans un zoom bizarre, madame entrain de déguster l’herbe si verte de printemps au pied du mobilier urbain.

C'est un signe , mais lequel je n’ai pas encore la solution.

Le temps que je décroche mon téléphone du Waze pour prendre la photo du jour, le feu est passé au vert et les furies de boîtes en fer blanc derrière moi on remis tout de suite chronos à sa place.

Voilà si vous avez la solution pour ce présage faites moi signe, c'est le cas de le dire.

Ma virée parisienne se termine, me laissant un peu sur le carreau, la fatigue c'est plus ce que c'etait. je vais tenter une aventure, redescendre ma Beetle sans contrôle technique depuis cinq ans. Une vidange et un filtre, niveaux vérifiés, ainsi que les pneus. A vingt six ans pour une tire, ça lui fait presque le même âge que moi. C’est comme les canis on multiplie par sept. J'écris cela pour exorciser le voyage, les pirates étant de base, des gens très superstitieux.

De toute façon cela va faire une note complémentaire , comme celle de ma cent, je suis un bon gros macho d’automobiliste-cycliste, c'est pas incompatible, j’aime ma ferraille.

Bon dredi 

@+  si dieu platane me prête vie !

 


04 mars, 2025

Empaillé comme un goupil.

 


Je venais de m'arrêter là pour mettre dans ma boîte à images un cliché pour le blousquaille.

C’est ma seule participation désormais aux réseaux sociaux. Une photo par jour, et encore  les jours ou je zappe pas.

En me retournant pour rejoindre mon paquebot que j’avais garé sagement à l'entrée d’une impasse, j’ai vu le panneau ‘pas de déchets sauvages’. Dans un coin de nature aussi perdu, je me suis dit que les vandales poussaient loin.

Jusqu'à ce que mon oeil ne soit attiré par un regard fixé sur moi depuis le muret. Une tâche orange.le temps que mes mirettes focalisent, j’ai mis deux secondes à comprendre qu’il n'était plus en vie. Un déchet sauvage du siècle précédent . M'étonnerait qu’il y ait encore des taxidermistes dans le périmètre.  Ha...qu’il est laid, mais quel vandale à été assez culotté pour mettre ce déchet sauvage de goupil la ?


Finalement l'idée m’a amusé, je me vois bien tout taxidermé, momie plantée au milieu d’un bois  pour faire fuir les chasseurs. Comme si j’y étais tiens, le sursaut de l’homme habillé fluo, avec son nez tout rouge et son œil torve, puis le choc de la chevrotine pour se venger de sa frousse.

Mais en tant qu'embaumé, je pourrais aussi me rendre utile, j'ai lu ce jour qu'il ne fallait pas mettre un mannequin dans sa voiture pour utiliser les voies de co-voiturages car les nouveaux radars, grâce à l'IA, dédectent la supercherie. Si vous voulez évitez les 135€ vous pourrez me poser sur le siège passager.

Et même me coller un sent-bon bagnole , style sapin vert, sous la casquette, si vous trouvez que je renaude trop la paille humide. J'insiste ça ne me dérange nullement, ça me ferait mème plaisir, continuer à faire des niques à la  prevoté.

Voilà, de quoi faire une note de rien sur Mars. Remettre la machine en marche car ma cosse me désosse dernierement, vite fait, en attendant le retour du  printemps, courlu . 🤟🏼




02 février, 2025

l'rat d'la côte.

 


 J'étais dans une crique dès potron minet a ramassé des déjections plastique. Le jour est à peine levé sur mon menhir préféré. C'est une occupation qui me prend pas mal de temps à marée basse après les tempêtes. Trois furies d'Aura en trois jours, mais comme il ne pleut plus, je m'aère sainement en descendant le bord de mer avec un bâton qui me fait office de troisième jambe et mon sac Niké-A.
 
 

Je fais moitié déchets plastique, moitié bois flottant. Hier il y avait trop de plastiques, j'ai dû faire deux voyages jusqu’au bac à marée. Mais ce matin, plus de bois que de bouteilles d’eau minérales et autres cochoncetés. Avec le zeph qu’il y eu elles se sont envolées dans les grandes herbes le long de la route. Un joli saut de dix mètres en vertical. En retournant vers le fameux bac j’en ai déniché six planquées. Ce qui les dénoncent ? Juste le fameux ‘Kroak’ flasque sous mes croquenots.

Un vieux monsieur, enfin plus âgé que moi, je veux dire dans les quatre fois vingt et des brouettes, s'est arrêté sur le sentier des douaniers planté sur sa canne pour papoter sur la submersion du plastok. Il aimait bien ce glanage côtier avant.  Mais la, il ne peut plus, descendre les rochers est coton à son âge. Il m’a remercié chaleureusement, ça m'a paru étrange cette rencontre si matinale.
Puis il a repris sa promenade avec son labrador presque aussi vieux que lui. En remontant illico ou presque avec mon sac sur l'épaule, il avait disparu de l'horizon, lui et son cleps.

Faire le rat de la côte, me prend une bonne heure. Mais laisser les criques nickel est un vrai plaisir et je suis accroc au vent du large.

Tout travail méritant salaire, je suis payé en bois de toutes essences. Du petit bois pour l'année prochaine, si le grand krik me croque pas. Et des morceaux pour bricoler, voire fabriquer des chasses fantôme. On est jamais assez armé contre les ectoplasmes et autres farfadets du périmètre.

Dans mes fortunes de mer, hier il y avait un casque jaune, genre casque de chantier. Comme il y avait aussi une grosse et longue  corde de six pouces d’amarrage verte, j’ai monté au milieu du conteneur à déchets un tronc avec deux bras tordus élancés vers le ciel, habillé avec la corde et le couvre-chef rempli de bouts colorées au sommet. Un bel épouvantail, empereur des chasses marées. Obnubilé par mon second voyage et aussi, on se refait pas, pour avoir papoté grignotage du rivage cinq minutes avec une de ces aficionados de marche nordique aux yeux comme le ciel  et aux cheveux d’un argent flamboyant dans ce soleil d’hiver, j’ai oublié de vous prendre en photo le bonhomme. Je suis repassé ce matin, mais un autre rat de la côte, un vil fainéant, avait chipé le casque et la corde

Voilà première note de ce vilain mois de Février ou je vais faire le dos rond, croiser les doigts et jeter le sel en rab de ma popote par dessus mon épaule, 😝 gauche ça va de soi.

@+






24 janvier, 2025

Je tombe en sucre


 Je tombe en sucre, comme disait ma regrettée daronne. Je minaude pour un rien.

Il pleut des cordes, ce qui est un peu normal à cette époque de l'année.
Mais du coup le sirop d’la rue m’a laché. Je me suis fait un nouvel ami, mon poêle et un autre pour couronner mon autarcie, le congel.

C'était l’immense avantage du canis lupus, le sortir qu’il vente ou qu’il neige.
C’est, hélas, bien fini.
La, cette catin d’Aergie m’a pris le mou, et je sors plus de ma caverne. Forcément je cuisine plus, je vais donc prendre quelques kilos, ma gourmandise ayant dépassé ma soif, qui est pourtant légendaire.

Ce calfeutrage ne ralentit pas mes occupations, entre jouer la vestale, préparer le repas,  faire un peu de logiciel photo,  bricoler deux trois trucs inutiles, comme des nichoirs à mésanges,  la journée défile vitesse petit V. Et je vous parle pas de lire un peu,  ce fameux  ‘mort à crédit’, pécho dans la boîte à livre, en format livre de poche de 1966 avec une police ridiculement minuscule. Livre sur lequel je planche laborieusement avec mes binocles depuis plusieurs semaines page après page avant de plonger dans le noir. La sieste, ou le sommeil.

Comme un archéologue des mots. J’en suis même à recoller la couverture jaune froissée, cornée et qui barre en sucettes, avec les étiquettes de la même couleur d'amas-zone que je conserve sur un morceau de plexi sous mon bloc papier . 

Je suis un collectionneur d'étiquettes de logistique. Avouez que ce n'est pas banal. Mais ça m'évite de chercher le dérouleur de scotch quand j’en ai besoin.
Ce con à sa vie propre et n’est jamais où on l’avait posé la dernière fois.

D'où l’utilité de ces post-it collants aux termes nébuleux ‘B 24.6b driver AID 345’. Comme un code secret certainement pour ne pas louper ma boîte aux lettres ou pourtant, immanquablement, ils finissent leur chemin.

Quand je sors jusqu'à cette fameuse grottinette, je veux dire cette petite caverne à prospectus taillée dans le pilier de la porte du jardin,  ce fameux lien avec le monde extérieur, j’en profite, coiffé de mon ridicule  bonnet et couvert de ma veste canadienne à carreaux rouges,  toute aussi naze,  pour aller faire un peu de petit bois et rentrer un set de bûches. Le bosco dit que je ressemble de plus en plus à un charclo.

#CPAFO

C'est mon bol d'O2 journalier quand le fond de l’air est frais. La tempête de ce vendredi est pompon, celle de lundi s’annonce tordue aussi.

Sur Bluesky elles sont déjà là. Le nombre de nouveaux venus intéressés par mes bons points, je veux dire mes images toutes schmoutes, est impressionnant. Comme si un alien moche s'était gratté le fondement aux states, niquant son jouet X.

Sinon , ce matin en sifflant mon kawa, en cette semaine du lundi bleu,  la première chose que je me suis dis en regardant mes piafs grailler  en nombre sur leur balançoire :
T’es quand même encore pêchu pour une vieille brêle, tu crois que la fête va durer encore longtemps ?

Cela m’a rempli instantanément de bonne humeur pour la journée. Mais ce n’est pas une raison pour laisser mes clefs sur la porte, en cas d’interruption de programme, le bosco ne pourra plus rentrer en sortant du taf.
En causant piaf n’oubliez pas le comptage de la LPO ce weekend.

Voilà, on va finir janvier, mais je suis pas pressé d'être au mois suivant vu comment déjà  ce janvier ‘stinks’ pour jaspiner rosbeef.

En plus je radote, mais je hais février.

10 janvier, 2025

De scylla en charybde

 
Je suis encore monté d’un cran. Je vais bientôt plus toucher terre. La solitude et le silence ont cela de bon, vous recentrer.

Depuis ce matin, j'apprécie des choses insignifiantes. La baston des pinsons pour deux graines, un nuage qui laisse un trou de ciel bleu. 

Sûr, je décroche.
J’ai pas mal popoté, un nouveau passe temps plein d’avenir. Comme on est dans les eaux de l’épiphanie, j’ai même fais une galette.

En l’absence de fève dans le périmètre, j’ai mis un haricot blanc. Le bosco n’en mange pas et comme j’ai un fond de paquet, j’ai bien la, cinq générations de fèves .Le toga était plutôt réussi, la pâte d’amande avait un délicieux goût de rhum. Je n’ai pas été le roi, ce qui me va plutôt bien, je perds suffisamment la tête.

En parlant de ça, hier j'ai retiré une livraison de chaussures pour la princesse au locker.
C'est fou cette passion pour les pompes de la gent féminine. Un mystère pour bibi et ses deux paires de grolles.
Elle ne s’y rend pas. Elle n’aime pas le dialogue avec les machines.
J'arrive donc devant l’armoire à l'extérieur du super U. Je scanne le QR code .
Dal que.
Je tape donc les deux codes à quatre chiffres. Au troisième chiffre cela saute à la seconde case. Plusieurs essais.
Dal que.
Évidemment il pleut des hallebardes et le vent la ramène en plus
Je me dirige d’un bon pas, voire d’un pas de l’oie, pour être à la mode, vers la caisse centrale du magasin..

Il est treize heures. L’heure de la graille. Pas l’ombre d’une âme. Je retourne au locker, comme un de ces homard qui garde son calme, mais insiste, pour y rentrer dans le casier.
L'histoire du troisième chiffre me turlupine.  Je relis le mail .
Hum.
Je me suis trompé de consigne internet. Sûr que le scan ne pouvait fonctionner. Ce n'est pas mondial machin, mais colisiposte.  Me voila en route pour un autre supermarché. Là, des jolis cases jaunes, no souci je rentre enfin avec ma jolie boîte.
Donc la fuite d’attention se confirme. Déjà que je radote, voilà qu’en plus je yoyote. De scylla en charybde ,pour rester verlan.

Remarquez avec le monde comme il va, ça risque pas de se voir de trop.


bon vikende les gens.

28 septembre, 2024

Courir sur le vide

 


Voilà un an que je mange sur la table du jardin. La pauvre commence à donner des signes de fatigue. Je dois serrer les boulons de la barre des pieds tous les quatre matins. en parlant de quatre matins , c'est comme le taf qui plus d'un an après mon départ continue de me poser des questions. comment ils exagèrent ces jeunes paresseux nerds.

Mais la table déglinguée, j’en ai eu marre, j’ai décidé de vivre un peu dans le confort en récupérant ma table de salon. 
Les petits vioques aiment bien le confort.

Le quartier maître, qui désormais habite le logis d’Aulnay-sous ne mange pas à table. La table basse devant la télé lui suffit.

Ces enfants, à moitié vegan, mangent comme les oiseaux. Des graines, des légumes et de temps en temps un burger Hubert bonisseur de la bath Eat,  pour ne pas basculer complètement du côté obscur. Bref je suis monté récupérer ma table de salle à manger, un bouzin en chêne avec des pieds en fer forgé. A deux on a du mal à la bouger.

La stabilité c'est la base.

Sur la route en regardant le bitume,  seul dans mon camion,  je me suis remémoré ‘running on empty’ cette chanson phare de ... j’ai oublié l'année. Topée dans les 500 cansonnes du siècle passé selon un 🦆 Rock

Il drache dur et comme il y a peu de monde dans mon sens je ne mets pas les essuies glaces. C'est usant. Le camion est bien plus confortable qu’il y a cinquante piges. Il y a un régulateur, une prise USB pour le portable et surtout un fauteuil avec un amortissement des chocs du tonnerre. Le ruban défile et je ne pense a rien, ou presque rien en surveillant l'écran de Waze.

Je courre sur le vide.
Les paroles me reviennent et sonnent étrangement après toutes ses années :

Everyone I know
Everywhere I go
People need some reason to believe
I don't know about anyone but me


Rien de bien neuf sous les orages de 2024.

Il faudra tout décharger en arrivant. C'est l'immense combawa qui va être heureux de respirer l'air de la côte. Ça va lui rappeler la Réunion ou j'ai ramassé sa graine. Il atteint les deux mètres dans son pot. Il sera peut être pas nécessaire de le rentrer l'hiver, les gelées sont rares au large.

Mais il me faudra remonter dare dare rendre le camelard au mille mille. Et entier.
Je remet la ritournelle.
Le pied à fond sur l’accélérateur.
Merde ! Waze persiffle cinq cent mètres : kébour !
Un radar mobile !
Je lâche le pied, avec le poids je pense être passé en dessous. Faut que je me concentre au lieu de ressasser les seventies.

Un message WhatsApp du bosco sur la console du VW. Oui je veux bien le lire Tout haut

  • 'ne pas rouler trop vite et attacher correctement ma ceinture'.

bien sûr.


je viens de la génération sans ceinture qui clopait en caisse,au bureau et même dans l'avion. Ha ha ! Le loueur m'a bien précisé : 

PAS DE CIGARETTES  !!!

Je lui ai ressortit la story de l'abandon de sister Nicotine pour un pari avec le quartier maître il y a 25 ans.

  • Si tu lâche la tototte , j'arrête de fumer.
  • Ok (on est trahi que par les siens)

Cependant avec les restes de ma clavicule brisée dans un accident de troisième mitan de horse ball, je l'attache cette foutue bretelle avant de monter puis me glisse en dessous.
c'est plus facile pour descendre rapidement en cas de biz et ça gêne moins mon réservoir à mousses.
je reconnais que c'est pas bien, mais je n'ai jamais vraiment été sécure.
Je remet le régulateur, met mes deux mains à dix heures dix et monte le son.
c'est reparti

Lookin' out at the road rushin' under my wheels
Lookin' back at the years gone by like so many summer fields







10 septembre, 2024

Uniques rencontres

 


Ce qu’il y a eu comme été s'étire et s'étiole. Nous voilà en septembre.
Premier raisin. Premiers grains.
Les matins sont redevenus silencieux, la bande grise barre l’horizon.

Des rencontres montrent que la saison est déjà révolue, peut-être même plus que la saison. La première ? devant le trottoir opposé au carrefour market, je ne dirais pas ce que je pense de ce ‘marquette’, je disais donc en face du mini carrouf il y avait une activité inhabituelle.
Les gens étaient stoppés de chaque côté d'une bande de trois mètres de ruban d’asphalte de trottoir.

Au milieu une hermine assez remontée louvoyait d'une muraille humaine à l’autre, cherchant l'échappatoire.
J’avais jamais vu d'hermine, ou, comme aurait dit le grand jacques,  “y a longtemps , ou ça sentait pas bon
Beaucoup plus petite qu'une fouine, un mélange entre l’écureuil pour la tête et le mini furet, pour le corps.

A un moment ni une ni deux elle saute sur la chaussée. Je bascule du trottoir opposé en même temps et intime à une mémé d’une main énergique l'arrêt immédiat de sa laguna.

  • Stop ! il y a une hermine sous votre auto.

Du jamais vu, elle coupe le moteur.
Je me penche, la demoiselle sous le bas de caisse me calcule. Elle fonce vers la roue avant gauche et avant que le paquet de jambes sur le trottoir, chaussées de Nike et autres baskettes, excusez ‘sneakers’, ne réagisse, elle file entre leur exposition fluo sous le portail d’une résidence, direct vers  la réserve du supermarché.
Les radibus vont morfler, après tout le mal qu’elle s'est donnée pour les rejoindre.

La seconde rencontre est arrivée vers dix sept heures.
Je sortais  Buck pour son marquage journalier du territoire. Il fait encore doux, tricot de corps (mais qui dit encore autre chose que teeshirt ?) short laminé et recousu par bibi et, of course, mes Stan Smith réparées.

En arrivant le long du port, j'ai vu le monstre arriver du large, à peine deux miles à midi.
Vive le changement climatique.
Une énorme colonne d’air avançant droit sur ma pomme. Comme un cyclone en Asie, mais droit comme un I, moins torturé.
Une trombe marine impressionnante.
Un ciel noir d’encre morgate derrière.
Je suis resté là,  fasciné une bonne minute, par ce message divin, au moins.
Pour sûr, on doit avoir un premier ministre.

  • Bon Buck, on va trouver un coin à l’abri.


Une photo, celle en tête  de gondole, et à peine le temps de replier vers l’auvent de la boulangerie, badaboum. Le déluge.

En deux minutes mes tennis, finalement mal réparées, prennent l’eau. Un coup d'œil à windy, qui m’annonce que j’en ai pour trente sept minutes de wasser über alles.
L'eau dégouline devant et derrière le store. Ça passe même un peu à travers. Un ru se crée même à l'angle le plus bas du tissu. Ça drache sévère.
Le lieu est pourtant vite très couru. C'est le coin où il faut être vu.

J’en profite pour faire un tour sur ma blogroll qui est figée statique depuis l'opération du blogueur number one, Nicolas, qui doit se remettre doucement. Une autre rencontre il y a déjà un moment. Un seul blogueur vous manque et votre reader est silencieux, pour chatouiller Lamartine.

Puis un autre chien à essorer, arrive avec son maître. il faut rentrer. Buck est aussi acariâtre que son meneur. Ça va filer vinaigre.
Floc Floc ! Chaque pas est une mélodie. On rentre sous un crachin bien pénétrant. Ce con de clébard use pour le séchage toutes les serpillières dédiées à son service. J'accroche jusqu'à mon calbut dans la douche.

Mais les trois rencontres font une note.
Je vous laisse tirer la morale. Je n'ai jamais eu de morale.

Tchuss.





24 août, 2024

l'effet congre


Coef 94

Ça ne bouge pas trop pour une fin de pleine lune.
Il fait quand même plus froid le matin au lever du jour.
Qui tarde désormais.
Je sors ouvrir les volets et je met la capuche.

L’été s'étire et s'étiole.

Première grosse drache ce dimanche au marché, la maraîchère à prononcé, elle aussi, le mot 'un jour d’Octobre'
Pas volé avec ce qui est tombé.

Le soleil et la chaleur revenant en début d’aprèm, on a sorti Buck sur un coin de forêt qui donne sur une plage.

Au bout de quelques mètres, je les ai vus alignés sur le sable par la grande marée d’il y a peu.
Des congres d’un gabarit certain, DCD en masse. J'avais lu que plus dans le nord une palanquée avait été repéré sur les plages.

J’en ai compté huit. Avant que l’on bifurque à nouveau vers les pins.

 


Au loin, des quidams aoûtiens, attirés par le fort reflux de la mer, ramassaient des coquillages.

Quand même…
Même ces vautours de goélands ne s’approchent pas des dépouilles des anguilles d’un mètre.

C'est grave chelou.
Comme un effet papillon. Personne ne fait attention.

Je vous le disais, un début d’automne, ou ce nouveau effet congre.
Plus décimant que celui des papillons 🦋




01 août, 2024

l'année du chat

 


 Je vient de lire dans une préface de Malraux " Et puis le fond de tout, c'est qu'il n'y a pas de grandes personnes " . J'aime bien ce phraseur.

Le vent a tourné. Il est passé pleine ouest.
Ça va creuser les vagues.
Je regarde mes carpes danser dans le ciel. le firmament d’un coup sans la moindre parcelle de nuage cotonneux.

Cette fois ci l'été est là.

Allez savoir pourquoi cette période me fait boucler, enfin radoter pour être raccord avec mon âge .Peut être qu’avec le calme de ma caverne, les souvenirs enfouis ressurgissent d’un coup, crevant comme des bulles nostalgiques la surface de ma mémoire. Le ciel bleu, le hamac, il suffit de peu de choses pour voyager dans le temps.

Voilà que, comme une mine sous-marine détachée de son support, Zabou a crevé la surface étale de mes souvenirs juste au moment où je cherchais un éventuel nuage dans ce dôme bleu Caraïbes. Très kitsch d’ailleurs cette voute toute bleu. Cela me rappelle ce graffeur sur paris, Regarde le ciel écrit en cursive, partout.
Faudra que je fasse une catégorie rencontre dans ce blog. Il y en a déjà quelques-uns ici ou . Faut que je randomise tout ça.

C'était l’été de la sortie de ‘darkness on the edge of town’. Un Springsteen bien dans son époque. il faisait une chaleur identique a aujourd'hui et j’usais mes vingt deux piges dans un camping de la côte basque. C’est curieux comme ces croisements de gens sont, des souvenirs, ceux qui me restent le plus dans la caboche.

J'étais en période Wild. Lâché par ma bande, solitaire , famélique silencieux ,torpillant les deux francs six sous de mon livret A, avant de percevoir le militaire au mois de Décembre. L'idée m'enchantait pas le moins du monde.

Ce camping désuet que j’ai déjà évoqué ici, ça radote sec, était un plan pour Kékés buveur de momies et de surfeurs Australien défoncés. Un vrai repaire de coupe-jarrets et autres rêveurs dangereux.
J’ai toujours été doué pour ne rien faire. Chacun son don.

Mais revenons à la belle Zabou.
Il y avait un bar avec une terrasse, des petites tables rondes rouge basque, forcément, avec des chaises pliantes associés. La chaleur de ce début août poussait aux demies sous la fraicheur d'un énorme figuier.

Une fin d’aprèm, elle s’est posée à ma table en retrait du brouhaha, directement et sans faire de chichi. Bien évidemment je lui ai offert illico un San Pellegrino. D'abord je n'avais pas causé à une meuf depuis plus d'un an et quelqu'un qui commande un San Pellegrino c'était très intriguant pour moi.

Après on à papoté toute la soirée. Jusqu'à l'arrivée  de la fraîcheur, la brise marine. Elle attendait son dealer, moi une basquette, Basquaise qui m'avait blokeatua le cœur ,sans même un muxu. On est couillon à vingt piges. 

On a vite échangé nos pedigree. Une parisienne rive gauche pur jus vs un zonard du neuf cube. Rencontre plus qu’improbable. 

  • Comment je pouvais partir à l'armée sans me faire réformé ? 
  • Quelle musique j’écoutais ? 
  • Il faut que j'écoute Al stewart . Year of a cat. La pochette est fantastique.
  • Comme tu écoutes Lou Reed, Tu aimes le peintre Basquiat ?  
Un tourbillon de paroles qui ont vite noyé le coyote solitaire.
J'étais grisé. Ses bouclettes et ses yeux rieurs m'ont ensorcelé. marabouté.
Le revendeur n’est pas venu, ma basquaise non plus. Du coup je l’ai revu les jours suivants. Elle a continué de tisser sa toile. On s'est croisé en riant tout l’été.

Le truc bien c'est que ça m’a fait une correspondante pour quand j'étais à grelotter l'hiver suivant dans les neiges de la Schwarzwald.
Il n'y avait pas encore les portables et le réchauffement n’était même pas envisagé. On tapait les moins dix sept à faire les gros durs emmitouflés dans des parkas pourries ensevelis dans la neige et le verglas d'un coin surnommé la petite Sibérie.

Elle batifolait au states et m’a envoyé une carte en me précisant que mon adresse SP6827 était vraiment curieuse. Enfin je suis plus sûr du 6827. Ma mémoire s’use plus vite que ma mauvaise foi . Mais le préfixe SP oui.

On a continué nos relations épistolaires trois ans , peut-être quatre. Mais l’erreur a été de se revoir sur Paname. Il manquait le soleil et le piment d’Espelette. C’est un peu comme le syndrome piscine , dedans tout le monde est égal à égal. Mais en sortant les conventions, clans, castes, religions, et autres billevesées s'imposent. J'ai gardé sa correspondance longtemps dans ma malle, puis m'en suis séparé dans la cheminée quelques hivers plus tard. Se séparer des choses j'ai toujours eu un peu de mal. Mais la malle n'est pas extensible. Et si on dépasse un bagage on ne peut plus filer à l'anglaise.
Quand même, quand il fait chaud et que j’écoute ‘candy room’ ou ‘Badland’ me revient les yeux rieurs de Zabou. Cette façon qu’on les chats de jouer avec leurs proies. Juste pour le fun, le plaisir de la chasse.

J'espère que comme moi, elle a eu la chance de devenir une mamy super sérieuse. Enfin un vieux râleur dans mon cas.

Pense-t-elle aussi, parfois, à la fin de l'insouciante adolescence des seventies où elle se métamorphosait en chat pour ensorceler ces couillons de mulots de gars ?

Et l’année du Chat ? Elle l'écoute encore ?



26 juillet, 2024

le jour où … j'aurais le temps.

J'ai enfin pris un moment pour me poser dans mon hamac. C’est la deuxième fois depuis son arrivée pour la fête des pères. J’ai rangé le précédent tellement bien dans mon Barnum avant l'hiver , que je ne l'ai jamais retrouvé. Heureusement l'équipage assure.

Pile un an que j’ai arrêté de taffer.


Je m'auto déborde de tâches incongrues, passe un temps fou à tournicoter , comme si j'étais encore moulti-taches. Quelle blague !
Le temps file.
Est ce l’approche des septantes ou ma course contre les heures. Je ne sais, mais j’ai presque rien vu passer.

Buck et moi on a pris nos marques. Le matin il dort, j’en profite pour bâcler les tâches ménagères. L'après midi , je suis généralement CONTRAINT de faire une sieste de vingt minutes, d'où le hamac. Les pirates ont des tocs. La rallonge, la pierre poche gauche, le chasse fantôme , les breloques et finalement le hamac.
Le jus est parti. Lost in the wind.
Impossible d’arquer après la vaisselle. C'est pourtant un grand moment de zénitude et d’introspection.
Ne parlons pas de dopage au kawa l’aprèm, sinon c'est la digestion du canard garantie.

Quand il fait moins chaud, ce qui est courant sur ce mois de juillet  pourave, on se tapent nos huit bornes par les chemins ,voire cinq le jour où mon souffle est au placard ou bien mes articulations trop chouineuses avec le foutu yoyo du baromètre.

La journée file ainsi.

Au début, plein d’espoir, je pensais faire mille choses. Reprendre l’aquarelle, lire beaucoup, passer mon permis moto, non ! bateaux. Et tout un tas de choses que j’ai rêvé de faire le jour où … 

j'aurais le temps.

Mais le temps vieillit plus vite que moi. Il se consume si vite qu'il me laisse peu de loisirs, une fois les nombreuses affaires courantes réglées.

J’ai quand même reconditionné mes Stan Smith cette semaine. Nouvelle semelle confort Decathlon, lacets super U, peinture bombe de chez Action et renfort de la semelle, creusée jusqu’au talon, au pistolet à colle. Comme neuves , reparties pour dix ans, elles.
Le tout pour moins de vingt queusses , la bombe à 4€ ayant servi précédemment à un refresh de panier vélo et je ne sais quelle autre retouche de blanc dans le mobilier.

Mais je stoppe mon inventaire à la Prévert. Il est dix huit heures, le chien a mangé la même marque de réveil que le crocodile du capitaine Crochet. Il fait un sitting en travers de la porte de la cuisine. Il a faim.  Après il va ronfler jusque vers deux, trois heures où il faudra sortir en urgence.
Peut-être même une seconde fois vers quatre heures quand il s’étouffe à force de tousser.

Pile un an que j’ai arrêté de taffer.

Je ne sais plus quel jour on est, ni même comment j’ai fait pour assurer le travail si prenant, avant.

 Forgot.

Là, sous le hamac, je regarde longuement des dizaines d’abeilles sur les fleurs de trèfle. C'est un balai lointain, plus hypnotique que passionnant. Comme ma vue du monde d'aujourd'hui dans la lucarne.


En profiter un an c’est royal non ?
Mais je papote et cela ne nourrit pas le chien.

A plus.




 

13 juillet, 2024

Intrigants Mappa rouge

 


Avec ce temps maussade, pour ne pas dire pourri, difficile de se croire en été.

Pourtant mon antre est remplie du joyeux brouhaha des mousses.

C'est bien la preuve que l’été est là si la migration des chasseurs de 🦀, collectionneurs de coquillages et autres attrapeurs de pompons est arrivée.

Un peu de remue méninges est excellent pour les croûtons de pirates. J’ai dû planquer tout ce qui coupe et brûle, bricoler à la va vite une ou deux balançoires avec des fortunes de mer.

Les fameuses armes fatales pour les conciliabules d’un monde où les adultes sont bannis.

Vu le temps que ces apprentis de la vie passent dessus, je pense que j’ai réussi et que j'ai encore, gloire, des souvenirs de mon passage chez hukleberry Finn.

Le plus jeune des mousses, m’a fait remarquer lors du dîner , avec la saveur et la franchise matinée de candeur qu'ont les enfants :

Pour un pirate il te manque des dents quand même !!!

Éclats de rire général sur la longue tablée. La vérité sors de la bouche des mômes. C'est la base.

Puis elle est venue me reluquer quand je pratiquais mon activité yoga bi- journalière : la vaisselle.

C’est rigolo la mousse ! On dirait mon bain !

Sur le coup je n’ai pas percuté, mais cette génération, la nième après la Y, ne connaît que le lave vaisselle. Voir un flibustier armé de mappa rouge,


style breaking Bad, attaquer une énorme pile d’assiettes sales est un pestacle que je n’avais pas envisagé, mais qui semble éducatif.

L'univers change plus vite que moi.

En tous cas, avec cette pluie de fin du monde, pas de balançoire ce matin.

Je ne publierai désormais qu’au retour du soleil. On est quand même près du 14 juillet ou presque. Rien depuis Octobre, ça devient un peu long. 

so long, je fatigue aussi, moi. Je vais me poser sur la balançoire, m'humidifier un peu, tiens.