21 septembre, 2016

Devenir un dragon

Franchement , elle vous effraie pas cette réclame ? Moi si !
Les statistiques sont formelles, la SNCF perd soixante trains par an avec la fraude.
OK
Mais de la afficher ce genre de menace sur une ligne abandonnée à un foutoir sans nom pendant des décennies, puis re platrée en RERB+ omnibus, abandonnant deux voies de Directs au CDG-EXPRESS et gagnant vint minutes de plus de transport par jour, au mieux, les jours ou il régule pas sa reum,la je dit BRAVO !
ah ! les statistiques.
Je voudrai savoir si vous avez celles des usagers. Combien ont perdus leur emploi à cause des retards répétés ? une idée ? et combien ce sont vu refuser un poste parce que sans Woiture et empruntant cette ligne maudite ? hum ? des chiffres ?
Voila les élus au lieu de vous proposer des solutions, autre que ce CDG-EXPRESS pour les riches,sortent le bâton.
Deux mois à l'université du crime, si vous faites courir les 'leurs.
Devenez donc un vrai dragon,  passer votre master du crime, rien qu'en prenant les transports.
C'est tout bonus pour eux, vous ne pourrez plus voter. Ha ! mais vous voter pas ?
si vous n'existez pas, cela ne changera rien pour vous.
Franchement cette publicité est bien dans l'air du temps, indécente et vulgaire.
Mais on sait ou sont passés les 3€ d'augmentation du pass navigo


19 septembre, 2016

les inséparables

Ces deux la, on ne prononçait jamais le nom de l'un sans y associer l'autre. Il y a des raretés comme cela. On disait pas Chris,ou Mowgly on les regroupait tout les deux dans un ,nous dirons, trisan&Iseult (*) qui marquait bien la fusion de ces oiseaux.
Ils s'étaient rencontrés au collège Victor Hugo.Il venait d'ouvrir non ? Au 3000 quand on les nommait encore.
Et ils s'étaient plus quittés.
Lui était plus pirate que moi. Intransigeant et entier, il ne faisait aucune concession au système. De toutes les luttes, de toutes les injustices. 
Un mec rare, aussi droit dans ses bottes, que discret dans ses actions.
Au cours de toutes ces décennies,pas un seul d'entre nous ne l'a vu dévier de sa ligne et, qualité bonus,sachant causer d'autres choses quand la vie nous regroupait. 
Par exemple,avec bibi il causait photos et zik des heures...
Car si l'amitié nous lient tous,son engagement était loin d'être partagé dans cette bande de mômes dégarnis et redoutables.
Un vrai politique. De la définition de ce mot, quand il avait encore un sens.
Elle, était son yang, un peu comme le nuage de lait dans l'expresso. Je n'ose imaginer les extrémités ou il aurait pu dériver si, il ne l'avait pas rencontrée.
Au fil de nos réunions d'anciens, les gris du neuf cube, on ressassaient toujours les mêmes histoires, la Valstar au mille mille et les concerts de Peter Gabriel sur Paname.
Ou bien la savoureuse,celle de nos géniteurs qu'on avait mis un soir de teuf dans la cuisine de la minuscule maison en bois du vert-galant, pour qu'ils discutent d'Aulnay loin du bruit et des complots de notre furieuse jeunesse.
Des anciens qui papotaient encore de leurs vies au petit jour et de leurs amis communs qu'ils s'étaient découvert pendant la nuit, devant un godet de Patxaran, alors que nous rincés, on voulaient plier les gaules.
Voilà... 2016 ne fait pas de quartier. 
La salle est bondée. Trop petite. Ça s'entasse jusqu'à l'entrée.
Coincé contre la porte , des mots me parviennent de l'oraison, kamarad,...combat..travail et surtout solidarité qui boucle. 
Bowie passe en sourdine.
En touchant la caisse à la hauteur de l'épaule, Vu qu'on était vraiment du même gabarit, j'ai eu cette curieuse idée. Voilà donc ma taille.
Puis profitant de l'ombre d'un chêne liège avec les vieux,le soleil tape pour mi-septembre, je regarde tout ce monde qui c’était tassé dans la salle de ce crématorium.
Ils attendent maintenant sous le ciel si bleu de cette jolie clairière bordée par la pinède.Beaucoup de jeunes gens, la dégaine plus Zadiste-surfeur que Macroné-wallstreet. 
Au milieu, impériale avec sa crinière blanche relevée en chignon et le visage laminé de douleur, sa moitié, comme une reine de chagrin détachée du monde qui l'entoure.
Je ne sais pas si je serai  aussi courageux, dans la même situation. Je crois pas.
En passant plus tard au bord de l'Adour, au sortir de la collation dans une peña, 



j'ai lancé un de mes quatre cailloux ronds, ceux toujours au fond de ma poche. 
Le blanc. Les autres étaient loin devant papotant à la recherche d'une terrasse à l'ombre.
Il a fait un ploc pile dans l'axe entre une rangée de volets rouges et verts.
Bye mec...
Ces deux la, on ne prononçait jamais le nom de l'un sans y associer l'autre. Il y a des raretés comme cela.

Les inséparables.



(*) ici on conserve l'anonymat ,les pseudos c'est une mode inénarrable chez les pirates