27 mai, 2021

les bienfaits du confinement

Il est arrivé pendant le dernier confinement. Il y a bien 10 ans que je n'en avais pas vu sur Aulnay. Enfin neuf pour être exact .Avec l'augmentation des voitures et de la vitesse dans les rues en sens interdit je le pensais, lui, ses frères et sœurs, disparus du périmètre.

Buck devient difficile, il finit rarement ses croquettes.

Vendredi soir, je regardai l'excellent 'the rider' sur la sept quand un petit bruit de cliquetis a attiré mon attention. Comme un son de collier qui tapait dans la gamelle en fer du iench.

Au début, j'ai pensé à un greffier, mais il y a de moins en moins de sauvages dans le périmètre. Les mères chats ont dû mettre les bouts. Celle de ma rue est cannée, sa maison c'est vendue avant qu'elle ne soit froide.

Il ne reste que le  vieux con de flibustier qui fait chier tout Nonneville à nourrir ces bruyantes et sauvages perruches. Il a déjà reçu une pétition sino-auvergnate ( il y a des alliances surprenantes non ?) pour son cerbère gueulard, il va pas tarder à en ramasser une autre pour vingt serins jacasseurs vert émeraude.

Donc un hérisson, c’est une nouvelle non ?

les innombrables escargots du périmètre vont être portés disparus. MIA  les gastéropodes. mes salades en gonflent de plaisir

j’allais renseigner sa présence sur un site qui les recense, quand hier soir le bruit est revenu. plus soutenu.

Certes je rajoute les pâtes que je n’ai pas fini dans l'écuelle du piquant. j’ai lu que comme moi, il aime les sucres lents.

mais la stupeur …

ce n’est plus un, mais quatre niglos qui tortorent mon auge.

Pas de photos, à la moindre lueur le bestiaire s‘évapore. Non sans laisser des crottes à table. crade comme un risson.

je l’avoue c’est de l’élevage intensif. mais comme ils sont comme moi, en voie d’extinction, cela m’amuse assez.

Le confinement a eu du bon, au moins pour les animaux.

Bon, le bébé geai qui nichait chez le voisin a migré dans le jardin. j’ai dû faire l’équilibriste pour le placer dans les grands sapins d'un autre zinvoi, avant que le chat au collier rose ne l’estourbisse. 


j’ai mis des gants pour pas que ses parents ne le renient, à cause de ma vilaine odeur. une échelle le long du mur et hop à quatre mètres.

Seulement à peine saisie, le tch'o s'est mis à gueuler, comme un morveux qui veut pas aller à l'école Ceci  a déclenché la fronde de ses parents avec force jacassements et attaques piquées genre spitfire. les parents, quels chieurs pour leur progéniture.

Une fois posé dans les branches inextricables du conifère, genre thuya géant, le calme est revenu.

J'arrête avec mon zoo fantastique pour aujourd'hui. Je garde les scarabées or pour le second tome.

mais quand même 4 niglos. je vais installer des ralentisseurs, ou une déviation. 

une herse peut être ? 

Mouarf.



23 mai, 2021

La harpie du matin





Désormais j'ai un petit rituel. Je sors Buck le matin dans les rues de Gotham city, Heu... Aulnay sous, dès que j'ai fini la remise à flots.

Ce qui me prend de plus en plus de temps, depuis cinq heures trente où son museau me tire des bras de Morphée. Bref trois plombes après, j'étais à peu près la, sur la photo de couverture, quand ce couillon de barclé décide de poser sa pêche 🍑 contre un arbre. 

Il n'y a rien de plus ridicule qu'un canis lupus dans cette position. Le voilà qui recule son pont arrière au-dessus du bord du caniveau. J'aurai voulu le dresser, j'aurai pas mieux réussi.  Je fouille ma poche arrière à la recherche de mon rouleau de sacs plastiques entourés ,comme les yeah-bi d'un braqueur seventies, par un élastique de chichi rose fluo.

Cette avenue jules Jouy est assez passante depuis que le stationnement y est interdit. Je zieute quand même  rapidement et je vois un énorme Q7 arriver en vrombissant à bâbord. Vivement la zone 30. Je tire donc sur la laisse pour ramener le pont arrière du coureur des bois vers moi.

Le nom 'cul sept' m'a toujours amusé. On dirait une évaluation de coefficient intellectuel

Dans notre note du jour c'était plutôt Q5 voire Q zéro..

Mais c'était peut être un X6. Je n'y connais rien en paquebots.

Le char passe en faisant quand même un écart. La conductrice, l'air réprobateur, ouvre sa fenêtre passager et me fait ce geste de la main si significatif de 'what the fuck ! '

La paume tournée vers le haut et trois doigts vers le ciel.

  • T'a qu'à acheter plus petit si t'arrives pas à la conduire.

Certes j'ai employé le tutoiement. Mais cette quadra pourrait être ma fille. Je la tutoie comme elle devrait me vouvoyer, en respect à mon âge avancé.

Mais on est plus sous l'empire, toute la com dernièrement sur cette époque préhistorique de la République m'a pollué le bulbe.

Reprenons .

Je suis plutôt féministe pour un macho, mais qu'une greluche me cague dans les bottes à la fraîche, je démarre au quart.

Et quand je dit minette, la donzelle tenait plus du Léviathan.

Évidemment elle ne lâche pas l'affaire la gorgone. Avec force volume ,elle m'accuse des sept fléaux d'égypte et même de ne pas ramasser la crotte, alors que le fauve contrarié à l'instant critique n'a forcément rien fait.

Puis elle me lance que je suis malpoli alors que pour un pirate matinal je ne lui ai lâché aucune de mes bordées préférés. Un "Roule Moby Dick" m'a traversé l'esprit, mais on a dit pas le physique, hein. C'est minuscule.

Je n'aurai pas dû la tutoyer la princesse du château 🏰 bleu, ça l'a contrariée.

Elle reste plantée là, bloquant la circulation, à me menacer d'écraser mon copain de virée la prochaine fois et autre douceurs d'une otarie en manque de Xanax.

Son keum doit ramer ailleurs, si vous voulez la conclusion.


Je lui lâche en final un "C'est bon arrache toi !"

La moins mauvaise porte de sortie. Je baisse, la vieillesse est un fléau, c'est pas un fake, regardez en exemple, tout

ces élus séniles, on devrait limiter l'âge de la représentation. Ça limiterait les mesures des années soixante. Ayé je yoyote . Me voilà reparti en sens inverse pour éviter qu'elle me les brise menu jusqu'au croisement, Barbarella.



Surtout, l'ombre s'est emparée de moi, je voudrai pas que sur un réflexe, elle l'aspire, cette âme égarée.

Mais la sagesse l'a effleurée, elle n'abandonne pas sa poubelle pour venir m'éructer dessus et repart après un instant de zapping. 

Le temps que sa comprenette, sous windows sûrement, fasse une mise à jour.

Buck chie deux rues plus loin. Je ramasse avec soin. Mais pas tout le KK éparpillé autour.




Voilà. 

écrire c'est comme libérer sa conscience pour ceux qui sont croyants. On est plus léger après. 

Comme les rares quidams qui naviguent dans le sud à pied, Je sais exactement où est garé son SUV à ma cendrillon mal embouchée.

Deux paters heu, pavés et trois avés, lignes et  me voilà pardonné de mes mauvaises pensées d'éternel garnement.