21 octobre, 2023

Tempète & rencontres

De 1010 à 973 millibars en douze heures.

Inquiet, je demande au Bosco, qui possède une appli Nayphone de marin pour la météo, si avec cette chute vertigineuse du baromètre , je vais pas ramasser une drache en sortant Buck.

-        - Pas avant seize heures.

-        - Ok, je roule

Hélas à peine arrivé à la pointe, le vent forci sareum. 

Mon vieux compagnon de clep’s a du mal à avancer.  J’écourte et bat en repli par le chemin de la baie à l’abri des cyprès de Californie pour éviter les bourrasques.

De ce coté, cela moutonne moins. La baie est encore presque étale. Mais dans la petite crique, c’est bizarre ce rocher n’était pas au milieu.

Intrigué, je me pose un instant. Un plongeur ? alors que la vigilance jaune est activée ?

Au bout de deux minutes l’apnéiste bombe le torse et bat des palmes.

-        Bah, ça ! un phoque, et un morceau !

Il fait la planche, à l’abri de la baie. On se scrute.

Je suis rejoins par deux quidams en kway, encapuchonnés de près. Le nœud de huit est bien serré sous le menton, pas de danger que le zeph les décoiffes. Je leur trouve une certaine ressemblance physique , avec leur couvre chef,  avec le chien de mer toujours immobile dans l’eau.

Peut être pense-t-ils que ce sont des lointains cousins, mais"un.. bleu marine.

La conversation s’engage sur le cystiphore pendant que le vent continue a forcir.

-        - Combien il pèse à votre avis ? me demandent-ils. Me prennent-ils pour un natif ? Aurai-je réussi mon intégration dans ce paysage sauvage ?

-        - Je pense dans les deux cents kilos, mais je vais regarder sur internet, leurs yeux sourient.

et hop ! même ici il y a de la 4g.

-        - Ha non, 87 kilos. C’est précis non ? bigre le bougre les faits bien.

Mais j’interromps la notre conversation, le vent siffle dans les cousins des mélèzes et cela tonne au loin.

Hélas je ramasse avant d’atteindre la voiture. C’est du lourd.  Le temps que je hisse le vieux dans le coffre, tout est à tordre.

Sac à dos, pantalon, blouson sont à faire sécher dans la douche. Mais avouez que croiser ce chien de mer gris, qui comme moi adore la planche,  mérite bien une saucée.

Et une note tiens.

Quand à la tempête Babeth, à l'origine de ce gribouillis, elle a pas volé son nom.

Impétueuse, volubile et agitée. Tout comme une lisbeth revenue dans ma mémoire que j’ai croisé d’antan. Aussi imprévisible que flamboyante. Avec des yeux... comme le fond du ciel ce jour.

Si elle passe par chez vous restez à l'abri.

Allez, a une prochaine…

 

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Non c'est un australien, mais il a de faux airs de bouvier avec sa robe et avec son grand âge il se rapproche du tour de taille.

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..